De ouest-trance.fr
Didier Boisgard joue avec ses perruches, dans l'une de ses volières.
Didier Boisgard élève avec amour plus de 200 perruches. Elles le lui rendent en collectionnant les trophées. Elles pourront être admirées lors d'une exposition-vente dimanche à Indre.
Didier Boisgard a découvert sa passion pour les perruches quand il était gamin, en vacances chez son grand-père : « Il m'a fallu beaucoup de patience car, pendant de longues années, je n'ai eu que le droit de les regarder. Ce n'est qu'à partir de 13 ans que j'ai pu aussi les nourrir ! ».
Le jeune Didier poursuit sa scolarité en marge des oiseaux. Il entre chez Dubigeon en 1954 où il fera toute sa carrière en gravissant les échelons, grâce à une formation continue, en cours du soir.
Il se marie à 23 ans. Et comme son logement est trop petit, il installe sa première volière chez... ses futurs beaux-parents. Sa passion pour les perruches grandit au fil des années. Il s'installe dans une maison avec jardin et... volières, évidemment ! Elles accueillent plus de 200 oiseaux colorés à bec plus ou moins crochu !
Parmi plus de 70 espèces différentes, il avoue ses préférences : « J'aime les perruches multicolores et de Latham et, bien sûr, les inséparables de Fischer. J'en élève depuis 1962 ». Ses efforts sont très vite récompensés : « J'ai obtenu mon premier titre de champion de France en 1973, à Poitiers. » Depuis, il multiplie les récompenses nationales. Plus de 150 trophées ornent de nombreuses étagères, près de son bureau. Il intègre l'association nantaise des amateurs d'oiseaux : « J'en ai même été le président pendant 17 ans, de 1977 à 1994 ».
Depuis qu'il est retraité, Didier Boisgard organise sa vie autour de ses deux passions : « Du printemps à l'automne, c'est plutôt le jardin. Ensuite, je consacre davantage de temps à mes oiseaux. Environ trois heures par jour. C'est la période cruciale d'accouplements ». Car pour faire un champion, c'est tout un art : « Il y a les dimensions, grosseurs et couleurs décidées par des juges. Il faut donc s'en approcher au plus près par des accouplements et des croisements ».
Du shampoing pour bébé
Sans oublier la nourriture. Ses perruches consomment une tonne de graines germées et 50 kg de riz pour 200 kg de pâtée par an. Plus du fortifiant et... une astuce : « J'ajoute une goutte de shampoing pour bébé pour que leur pelage soit plus brillant ». Et si chaque année lui apporte son lot de coupes et de médailles, il gardera une affection particulière pour 2011 : « Grâce à mes inséparables, j'ai eu une médaille d'argent aux championnats du monde en janvier dernier. Derrière un Hollandais ». Mais ce sont neuf de ses perruches qui lui ont permis de remporter trois nouveaux titres de champion de France, le mois dernier !