De courrier-picard.fr
Si le Salon des oiseaux n'ouvre ses portes au public que samedi, le concours a battu son plein hier. Sur place, les bénévoles veillent sans relâche au bon déroulement de l'événement. Jacqueline Dingreville (au centre) et les bénévoles de l'association mettent tout en oeuvre pour la sécurité et le bien-être des oiseaux.
La 40 e édition du Salon des oiseaux a été lancée hier, à l'Espace culturel de Doullens, avec un concours des plus beaux spécimens. En attendant que le public puisse les découvrir, samedi et dimanche, les bénévoles des Amis des oiseaux veillent au bon déroulement de l'événement. Histoire de ne pas répéter l'incident de 2010 lorsqu'un volatile avait été subtilisé. Rencontre avec la présidente, Jacqueline Dingreville.
Quels enseignements avez-vous tiré de cette mauvaise expérience ?
L'an dernier, pour la première fois, un oiseau a été dérobé en pleine exposition. Sa cage était posée près de la porte de sortie et quelqu'un nous l'a volé. Normalement, deux bénévoles sont postés aux entrées et sorties. Sauf que nous avons eu un défaut de surveillance. Cette année, nous avons renforcé le dispositif de sécurité et tout a été repensé.
Quels aménagements avez-vous effectué ?
Nous avons installé les cages les unes contre les autres, pour éviter au public de les ouvrir. Celles placées aux extrémités des tables ont été scotchées. En journée, 25 bénévoles de l'association sont sur le site en permanence, ils surveillent les allées du salon. La nuit, deux veilleurs sont présents jusqu'au matin où d'autres bénévoles prennent le relais. Les gendarmes ont été prévenus et ils effectuent des rondes nocturnes. Jusqu'à dimanche soir, nous donc sommes 24 heures sur 24, à l'Espace culturel.
Comment veillez-vous au bien-être des oiseaux de cage ?
Nous devons prendre soin d'un millier d'oiseaux. Deux personnes sont attitrées pour les nourrir et leur remettre de l'eau, matin et soir. Ils interviennent en journée si une fontaine s'est renversée ou est vide. Nous ne sommes pas autorisés à manipuler les oiseaux, donc nous ne nettoyons pas les cages. Seuls les éleveurs peuvent le faire.
Et pour leur santé ?
Nous veillons à la température de la pièce, 18 degrés environ, au bruit ambiant et à la lumière. Les oiseaux de cage sont des animaux fragiles, très sensibles au stress. Il ne faut pas crier, ni les exciter à travers les cages, au risque de se faire mordre avec leur bec. Et surtout, éviter tout courant d'air, c'est mortel pour les oiseaux. S'il y a un problème avec un animal, nous appelons son propriétaire et il intervient. Un vétérinaire passera les examiner, un à un, samedi matin. Chaque volatile doit avoir son certificat en règle. Et pour l'instant, tous nos oiseaux vont bien.
Propos recueillis par ALEXANDRA MAUVIEL
Salon des oiseaux, les 5 et 6 novembre, de 9 h 30 à 18 heures, à l'Espace culturel, Doullens.