joel16 Administrateur
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| Sujet: Lot-et-Garonne : la bague à la patte Mar 2 Avr - 20:53 | |
| De sudouest.frUne station est chargée de baguer les palombes pour comprendre leur migrationLa bague permet de connaître, par exemple, l’âge et le poids du volatile. (photo « sud ouest ») La palombe est bonne à tout. Bonne à observer, bonne à chasser, bonne à manger mais aussi bonne à baguer. Pas à marier car la bague est, ici, passée à la patte dans le but de mieux cerner l’oiseau bleu. Régis Bertrand, technicien au sein de la fédération de chasse du Lot-et-Garonne, est le bagueur des palombes pour le département depuis 2008, date à laquelle a été mis sur pied le programme de baguage sous l’égide du Muséum d’histoire naturelle et du Groupe d’investigation sur la faune sauvage (Gifs). C’est à Montignac-de-Lauzun, chez le paloumayre Stéphane Balutet, dans un dortoir qui abrite selon les années plusieurs centaines de spécimens, que Régis Bertrand se déplace chaque année, de mi-novembre à mi-février, pour capturer le migrateur au filet. « On a mis au point un dispositif au sein duquel le filet tombe en cloche afin de ne pas plaquer les oiseaux au sol pour éviter de les blesser et de trop les stresser », détaille le technicien qui est épaulé dans sa tâche par les membres de la société de chasse locale : Gino Marcomini, René Nicaud et Hugues Rizzeto. Hivernage À Montignac-de-Lauzun - l’une des huit stations de baguage de la zone Aquitaine-Midi-Pyrénées - Régis Bertrand bague aussi bien la palombe que le rouquet. « C’est une carte d’identité. On y associe sur des registres l’âge, le poids et les mesures morphologiques du volatile », détaille-t-il. L’objectif de ce baguage a quelque chose là aussi à voir avec la fidélité. « On cherche à cerner les tendances d’évolution des deux espèces et à étudier leur fidélité à la zone d’hivernage, comprendre celui-ci et modéliser un système. » Autrement dit, lever le voile sur l’épais mystère qui plane sur la migration de la palombe. Pour ceux qui n’ont jamais encore souffert de la fièvre bleue, précisons que la palombe migre, chaque automne, depuis le nord de l’Europe vers le sud jusqu’à la péninsule Ibérique. Cependant, depuis des temps immémoriaux, un certain contingent passe l’hiver dans les plaines du Sud-Ouest, jadis attirées qu’elles étaient par les glandées des forêts et aujourd’hui par les champs de maïs. Cette année, le Sud-Ouest a connu le meilleur hivernage depuis 1999 avec une population estimée à 1 350 000 volatiles alors qu’au-dessus des cols pyrénéens, il en serait passé, selon les comptages, 2,2 millions. Balise Argos Grâce au baguage et aux reprises de ces oiseaux sur d’autres sites, on peut déterminer les distances parcourues par les oiseaux, l’axe de migration, les zones d’alimentation ainsi que le degré de fidélité au site d’hivernage. Selon les données du Gifs, le temps de port le plus important jusqu’ici répertorié est de 1 081 jours et la distance de reprise la plus lointaine du lieu de baguage est de 390 kilomètres. Ce système n’est toutefois efficace que dans le cas où un oiseau bagué est signalé à la fédération de chasse. D’où l’importance que jouent les chasseurs dans ce dispositif. Pour le Lot-et-Garonne, on ne compte que 4 % de reprises contre 9 % selon la moyenne nationale. « Il se peut que les palombes qui viennent ici subissent une pression de chasse bien moindre puisqu’elles arrivent en fin de saison », avance Régis Bertr and. Aujourd’hui, pour affiner cette étude et la compléter, un nouveau programme avec l’utilisation de balises Argos a été mis sur pied. Les déplacements des oiseaux équipés sont ainsi observés au jour le jour. 47 oiseaux en seraient équipés. Bien peu en regard des 20 000 pigeons qui ont été bagués dans le Sud-Ouest. Source : http://www.sudouest.fr/2013/04/01/la-bague-a-la-patte-1011473-3603.php _________________ | |
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