La ligue de protection des oiseaux dénonce des actes "honteux". Une enquête est en cours
Par Sudouest.fr
Quatre cigognes blanches ont été abattues cette semaine autour de Saintes, en Charente-Maritime où vivent 320 couples, ce qui constitue la seconde population nicheuse française, a indiqué vendredi la Ligue de protection des oiseaux (LPO) qui qualifie ces actes de "honteux".
Découvertes par la LPO, les cigognes, qui sont une espèce protégée, ont fait l'objet d'une autopsie qui "a montré que des balles avaient traversé le corps de ces oiseaux, entraînant des hémorragies internes et leur mort", selon le communiqué de la LPO.
Parmi elles, deux étaient porteuses d'une bague : l'une originaire de Suisse et l'autre d'Anglade (Gironde) où elle est née et avait été baguée en 2003, selon la même source.
La LPO, qui dénonce "ces actes honteux de destruction d'une espèce protégée" et espère que "leurs auteurs seront punis", a décidé de porter plainte contre X.
L'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), sollicité par la LPO, a dressé un procès-verbal d'infraction et une enquête est en cours.
Le communiqué rappelle que "la destruction d'un individu ou de son nid est un délit passible d'une amende pouvant atteindre 15.000 euros et/ou d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à un an".
En Charente-Maritime, des tirs avaient touché en novembre une cigogne noire, en décembre un butor étoilé, et plus récemment, en juin, quatre nids de busards abritant des jeunes et des adultes avaient été volontairement détruits.
Au printemps, la Charente-Maritime abritait 320 couples nicheurs de cigogne blanche, soit 30 de plus qu'en 2010, constituant un nouveau record pour cette espèce dans le département qui arrive ainsi en seconde position après le Haut-Rhin.