De lunion.presse.fr
CHATEAU-THIERRY (Aisne) C'est la pleine saison pour le spectacle « Danse avec les aigles ». Louis Marie Billaud, le chef d'équipe, nous a parlé de son travail de fauconnier.QUELQUES minutes avant le début d'une des trois séances quotidiennes, Louis-Marie Billaud a répondu à nos questions sur le spectacle de rapaces en vol libre, le travail réalisé avec les quatre autres fauconniers sur le site et, bien sûr, les oiseaux.
On entend, en arrivant sur place, les cris, très stridents et répétitifs, des volatiles, que faut-il en penser ?
Ils savent qu'ils vont voler, qu'ils vont se détendre, qu'ils vont avoir à manger aussi… Ils sont contents.
Comment prépare-t-on un oiseau à participer au spectacle et en combien de temps ?
C'est l'affaitage et il peut durer entre deux mois et un an selon le fauconnier et le caractère de l'oiseau. Certains sont plus volontaires que d'autres.
Ils ont chacun leur personnalité, comme les humains…
D'ailleurs, ils ont tous un nom, généralement en fonction de leur provenance.
À partir du moment où on a l'oiseau au point, on s'entraîne tous les jours, car rien n'est jamais acquis. C'est pour cela que rien n'est jamais pareil.
Les oiseaux nous en apprennent tous les jours.
Leurs réactions varient selon le climat et le vent.
Justement, vous étiez tous dans le Sud de la France jusqu'à il y a deux ans. Comment s'est déroulée l'acclimatation ?
Les oiseaux se sont très bien acclimatés. Nous aussi.
L'hiver rigoureux n'a pas été trop difficile pour les 110 rapaces ?
Non, tous les oiseaux ont bien tenu le coup.
Comment se déroulent les instants précédant le spectacle ?
Nous préparons nos fauconnières (ndlr : des gibecières remplies de nourriture pour la distribuer aux rapaces lors des divers « plateaux »), car nous ne travaillons qu'à la récompense.
Ensuite, on fait le tour des oiseaux, on regarde si tout le monde va bien.
Comment devient-on fauconnier ?
Nous suivons une formation de soigneur-animalier puis il faut choisir une spécialité entre les mammifères marins, les ongulés (herbivores) ou les rapaces.
Pourquoi, personnellement, avez-vous opté pour cette dernière qualification ?
Ce sont vraiment les stages que j'ai pu faire avec les oiseaux, au cours de la première phase de ma formation, qui m'ont donné cette envie.
Depuis combien de temps êtes-vous fauconnier ?
Depuis six ans.
Quels sont vos meilleurs souvenirs ?
C'est lorsque, après le spectacle, les gens viennent nous dire qu'ils sont enchantés d'avoir vu évoluer ces oiseaux.