De nordinfo.com
Québec
De nouveaux visiteurs dans votre cour
Outre les oiseaux réguliers aux mangeoires, comme la mésange à tête noire et le geai bleu, la période automnale amène de nouveaux oiseaux dans notre cour. Photo Cephas_Wikimedia: Oiseau migrateur tardif, la grive solitaire peut surgir dans votre cour.
En recherchant dans les relevés d’observation de ma cour, j’ai effectué une compilation regroupant les oiseaux les plus populaires au cours des dix dernières années. Cette recherche porte sur les oiseaux résidants et les oiseaux de passage en automne. Ce travail sans prétention scientifique a pour but de partager des informations qui peuvent être utiles.
Les assidus
Commençons par les dix espèces d’oiseaux les plus assidues dans notre cour en automne, plus précisément ceux à qui l’on peut accorder le statut de résidant: mésange à tête noire, geai bleu, tourterelle triste, chardonneret jaune, corneille d’Amérique, étourneau sansonnet, pic chevelu, pic mineur, roselin familier, sitelle à poitrine blanche.
Un oiseau résidant reste avec nous à longueur d’année. C’est donc un oiseau fidèle qu’on peut voir tant en février qu’en octobre. Le quiscale bronzé et le carouge à épaulettes ne sont pas sur la liste puisqu’ils partent généralement en octobre vers le Sud.
Ces dix espèces ont été notées chaque automne au cours des dix dernières années. Mentionnons que le moineau domestique et le cardinal rouge ont été vus à l’occasion de huit automnes sur dix.
Les oiseaux de passage
Les cinq espèces d’oiseaux de passage les plus populaires en automne sont les suivants: junco ardoisé, bruant à gorge blanche, bruant hudsonien, bruant à couronne blanche, bruant fauve.
Un oiseau de passage est un oiseau qu’on ne voit pas durant l’été. C’est une espèce qui niche au nord de nos régions. En route vers le Sud, elle passe dans nos zones urbaines et peut se montrer le bec aux alentours de nos mangeoires remplies de tournesol, de chardon et de graines diverses.
Dans le cas du junco ardoisé, une bonne partie des effectifs demeure en hiver dans le sud du Québec. Le même phénomène se produit pour le bruant hudsonien, un oiseau racé portant une calotte rousse et déployant une poitrine blanche marquée d’un point noir au centre. Pour sa part, le bruant fauve ne visite pas les mangeoires. Cet oiseau brun, un peu plus gros qu’un moineau, se tient au sol ou à hauteur d’arbustes; parfois, il s’aventure sous une mangeoire pour fouiller le sol.
Migrateurs tardifs
D’autres espèces d’oiseaux peuvent surgir dans notre cour, semant la joie chez l’observateur. La grive solitaire revêt un dos brun, une poitrine blanche agrémentée de taches noirâtres et une queue roussâtre.
De son côté, le moucherolle phébi présente habituellement un ventre blanchâtre et un dos brunâtre. Les jeunes arborent plutôt un ventre jaune. Pour sa part, la paruline à croupion jaune affiche une livrée brunâtre garnie d’un éclat de jaune sur les flancs et le croupion.
Ces trois espèces sont des oiseaux de forêt qui s’arrêtent dans divers habitats au cours de la migration.
Dans les airs
Les yeux rivés sur les beautés ailées de notre cour, on ne doit pas oublier de regarder dans les airs. On peut ainsi contempler le passage des bernaches du Canada et des oies des neiges. Cap au Sud, ces grands voiliers enjolivent le ciel et nous font rêver au voyage.
À noter
Quelques oiseaux mentionnés dans le texte, tels le bruant à gorge blanche et le junco ardoisé ont fait l’objet de chroniques dans des éditions précédentes du journal. Vous pouvez les retracer en faisant une recherche avec Google (ou autres moteurs de recherche) en tapant les mots clés: «Nord Info oiseaux». Vous pouvez aussi vous rendre sur le site [www.nordinfo.com] et cliquer sur la section
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Journaliste indépendant pour divers magazines et autodidacte dans l’apprentissage de l’ornithologie, Bernard Cloutier est membre de la Société ornithologique de Lanaudière. Il est aussi animateur, guide et conférencier. Pour lui écrire: b.clou@hotmail.com.