De sudouest.fr
L'animal a fini par être abattu d'une balle dans la tête après quelques heures d'errance urbaine. Un sanglier désorienté a semé l'émoi samedi matin dans le centre historique de Toulouse, traversant la place du Capitole et plongeant dans le Canal du Midi juste en face de la gare, a constaté un journaliste de l'AFP.
C'est là, dans le canal classé au patrimoine mondial de l'Unesco, qu'il a fini par être abattu d'une balle dans la têtes après quelques heures d'errance urbaine.
Auparavant, l'animal, une femelle de trois ou quatre ans et peut-être 80 kilos, a offert à tous ceux qui l'ont vu un spectacle complètement inédit, aux dires des nombreux policiers et pompiers déployés autour du canal pour en sécuriser les abords.
Venu d'on ne soit où, il a surgi sur les quais de la Garonne, divagué sur la place du Capitole, emprunté à l'heure d'ouverture des magasins la rue la plus commerçante de la Ville rose et piqué vers la gare avant de se jeter dans le Canal du Midi.
Là, coincé entre deux écluses, il a longtemps nagé au bout d'une corde que les plongeurs des pompiers lui ont passée autour du cou, le temps que se décide son sort dans le cabinet du préfet: fallait-il l'abattre sur place ? ou bien l'endormir, le sortir de l'eau et l'abattre loin des regards ? ou bien encore le sortir de l'eau et le relâcher dans la nature, comme le réclamaient quelques spectateurs de la scène ?.
"Vous imaginez l'effet sur la population si on le tue comme ça, devant tout le monde", s'inquiète un des participants aux opérations.
C'est seulement retarder l'échéance. Attendre les produits hypodermiques pour endormir le sanglier prendrait trop de temps. "De toute façon, on l'aurait abattu", dit le fonctionnaire qui rapporte la décision préfectorale.
Les sangliers s'habituent à la population et se rapprochent des villes
Aussi insolite que soit cette irruption de la faune sauvage dans la ville, elle est révélatrice d'un phénomène qui est devenu un "vrai problème", dit Maurice Saint-Criq, président des lieutenants de louvetterie de Midi-Pyrénées.
Les sangliers prolifèrent, "s'habituent à la population et se rapprochent des centres" où les poubelles font leur bonheur puisqu'ils sont omnivores, dit-il.
Ce même samedi matin, une battue administrative a été organisée dans les terrains vagues jouxtant l'ancienne usine AZF et le pôle de cancérologie près de la Garonne. M. Saint-Criq dit y avoir vu vingt sangliers.