De lavoixdunord.fr
Une perruche championne du monde ! Rose-Marie et Michel Henderikx ne s'y attendaient pas. L'heureuse surprise est arrivée d'Almeria, en Espagne, où un de leurs oiseaux concourait, en janvier. Cette perruche souris s'est distinguée, mais ce sont plus de 200 oiseaux qu'élève le couple. Rencontre. Une médaille d'or mondiale... Mais pas la fin des concours pour Rose-Marie et Michel.
PAR ALICIA GAYDIER
caudry@lavoixdunord.fr
Un chien, des chats et des oiseaux... Beaucoup d'oiseaux ! Sûr que Rose-Marie et Michel Henderikx aiment les animaux, et plus particulièrement ceux à plumes. Ils en élèvent près de 200 dans leur maison du Cateau-Cambrésis. Des perruches, essentiellement. Dont certaines brillent dans les concours.
Ce fut le cas en janvier. Une de leurs perruches souris a ainsi remporté, à Almeria, en Espagne, le titre de championne du monde dans sa catégorie. « Les oiseau sont jugés sur leur apparence et notés... 100 points, ça n'existe pas. 95, on n'en a jamais vu. Notre oiseau a fait 94 », énonce fièrement Rose-Marie Henderikx. Il faut dire que le volatile s'était précédemment distingué aux championnats de France, à Petit-Quevilly (Haute-Normandie).
Pour l'Espagne, la perruche est partie en camion, convoyée par la Fédération française d'ornithologie. « C'était un peu inquiétant. Deux jours avec seulement des graines et des pommes. Et puis, le risque que l'oiseau soit volé, mort en route... On a hésité... », raconte la Catésienne. Au final, pas de regrets !
Drôles d'oiseaux
Le couple élèvedepuis plus d'une vingtaine d'années. Une perruche ondulée a un jour fait son apparition à la maison, car « les enfants aiment bien les oiseaux ». Et puis, le fils, Christophe, alors âgé de 12 ans, s'est intéressé aux mandarins. « Il était passionné. Les accouplait, les présentait dans des concours... Nous, on le suivait », se souvient son père.
Un jour, la famille se rend à une exposition à Fontaine-au-Pire et rencontre le président du Canari club de Cambrai. Rose-Marie et Michel adhèrent et se lancent dans l'élevage de perruches. Depuis deux ans, Michel a d'ailleurs repris la présidence de l'association.
Le couple a eu chez lui jusqu'à 500 oiseaux. Mais a quelque peu réduit la voilure. « Il faut que ça reste une passion. Pas que ça devienne une corvée », note Rose-Marie. Madame est propriétaire des volatiles, monsieur les soigne. Il faut les nourrir, les baguer, les accoupler, entretenir les volières... Une heure de travail par jour. Trois à quatre en période de reproduction... « Et encore, je ne regarde pas trop les oiseaux.
Madame, oui ! », s'amuse Michel Henderikx.
Leur plus grand plaisir est de se retrouver entre amis, avec d'autres éleveurs. « De toute façon, on n'aime pas les vacances ! », plaisante Michel. « Nos vacances, c'est une exposition, un championnat de France », renchérit son épouse. De drôles d'oiseaux, les Henderikx !
Lui est ouvrier. Elle, comptable. Mais dans quelques années, la retraite se profile. Un peu de repos en perspective ? Que nenni... « On s'est toujours dit qu'à la retraite, on ferait convoyeurs. Ça nous plairait. On verra bien », glisse Rose-Marie. D'ici là, le couple s'attellera, avec le Canari club, à l'organisation du prochain championnat de France, qui se tiendra du 22 au 28 octobre au palais des grottes de Cambrai.
À qui s'imagine bêtement qu'une fois champion, un oiseau a lui aussi droit à la retraite, Rose-Marie répond : « Ben non, on recommence !
L'année prochaine, les championnats du monde ont lieu en Belgique. On ira, cette fois. » Et Michel d'ajouter : « Qu'est-ce qu'on ferait sinon ? On s'ennuierait ! » •