LES TENDANCE DONNEES EN COURS DE PEDIATRIE AVIAIRE
La pédiatrie aviaire est un terme large qui peut englober un grand nombre d’entités, celles-ci incluent tout d’abord la sélection des éleveurs, l’incubation des œufs si celle-ci est faite artificiellement ou pas, si l’incubation des œufs est faite par les propres parents ou par des parents nourriciers (autres parents originaires de la ponte), ou bien par un incubateur, ou s’ils ont été prélevés pour faire un EAM. On étudie les problèmes infectieux des petits (nouveaux nés) ainsi que les problèmes rencontrés au cours de la période néonatale, le sevrage et leur socialisation ;
Comme ce sujet est assez large, cet exposé mettra en évidence les aspects de la grippe aviaire vus par les vétérinaires, et en prenant en compte les problèmes de récession de l’économie aux Etats- Unis.
Cet exposé a été basé sur l’expérience personnelle de l’auteur comme éleveur mais aussi comme vétérinaire aviaire, une étude de la littérature existante, et un sondage effectué chez ses collègues par internet.
Nous espérons que l’étude est conforme à l’état de la grippe aviaire tel qu’elle puisse être rencontrée dans la pratique quotidienne vétérinaire en pédiatrie.
LA TENDANCE EST LE REFLET DU NOMBRE DE PERSONNES CONSULTEES.
Dans les années 1980 à 1990, la tendance a permis à de nombreux éleveurs de faire de l’élevage particulier par plaisir, ou destiné à la vente.
Selon la localisation des éleveurs dans le pays, la fréquentation des cabinets vétérinaires des personnes possédant des oiseaux qui rencontrent cette pathologie, ainsi que l’intérêt porté par le vétérinaire pour cette pathologie font que certains vétérinaires peuvent voir un grand nombre de pathologies aviaires.
Bien que l’essentiel des oiseaux ayant consulté étaient des psittacidés, il y avait aussi des passereaux, des ratites qui sont des oiseaux coureurs incapables de voler ( Kiwi, Autruches, Emeus, etc.) ainsi que d’autres espèces. Cette augmentation de l’intérêt pour les bébés oiseau a produit un plus grand nombre de consultations et soins donnés par les vétérinaires aviaires (Figure 1).En plus des bébés oiseaux ayant rencontrés des problèmes de santé gérés par des associations, les vétérinaire ont rencontrés des bébés oiseaux malades au cas par cas (par hasard) ainsi que au cours d’une consultation par exemple pour le sexage par endoscopie.
Les vétérinaires aviaires ou les vétérinaires ayant démontrés un certain intérêt pour les oiseaux ont reçu en consultation des oisillons venant d’éleveurs et des oiseaux achetés dans divers endroits. (Figure2, 3).
La progression de consultations fût rapide jusqu’en 2011, malheureusement les problèmes économiques ainsi que la récession ont produit un ralentissement de consultations vétérinaires ainsi plus particulièrement de consultations aviaires. Les consultations aviaires, les espèces d’oiseaux observées, ainsi que les différentes pathologies ont sévèrement chutés. On va vers de grands jours ou on rencontrera des oiseaux présentant des maladies très dévastatrices et des infections virales (le polyomavirus, et la PBFD par exemple) touchant un grand nombre de la clientèle aviaire, ainsi qu’un grand nombre d’espèces différentes. (Figure 3)
En remplacement des oiseaux de compagnie que voyaient les vétérinaires aviaires et qui étaient des oiseaux d’importation vieillissants, on trouve maintenant un nombre limité d’espèces : un petit nombre d’espèces de pinsons, des Conures, des Amazones, des Cacatoès, Aras, et un flux constant de perruches Calopsittes.
En se référant au nombre de vétérinaires aviaires dont la majorité pratique aux Etats- Unis, l’ensemble des enquêtes sont comparables à ce que rencontre l’auteur dans sa pratique quotidienne d’élevage, c’est un ralentissement de consultations aviaires dans son ensemble et un fort ralentissement de consultation en pédiatrie aviaire.
En regardant avec précision ce qu’il se passe ces 5 dernières années, les différentes expériences vétérinaires en pathologie aviaire passent de fortes, à moyennes pour atteindre presque jamais ; Ceci démontre une baisse de 60 à 90% de consultations aviaires en moins durant ces 5 dernières années.
Ces chiffres ne sont pas surprenants compte tenu de la tendance à la baisse de sensibilisation des éleveurs d’oiseaux, aux vieillissement de la population de reproducteurs(1), à la diminution spectaculaire d’importation d’oiseaux particulièrement peu chers, et enfin au problème économique dans son ensemble.
LA TENDANCE EST REFLETEE PAR LE LIEU D’APPROVISIONNEMENT
Avant ces 5 dernières années, le grand nombre d’oisillons était issu du commerce par l’intermédiaire des éleveurs privés, mais il y avait aussi un canal secondaire non négligeable des magasins d’animaux de compagnie qui avaient leur propre production ou qui s’approvisionnaient auprès d’une multitude d’éleveurs privés, ou de simples particuliers ayant des petits à vendre. Ainsi la source de jeunes oiseaux pour le commerce aux particuliers provenait des aviculteurs et des aviculteurs de Basse-cour.
De nombreux éleveurs ont renoncés à leur vocation du fait de l’importance du temps que demande l’élevage, des dépenses nécessaires pour poursuivre et maintenir une bonne population d’oiseaux, de la chute de vente de jeunes oiseaux, et de l’implication que demande l’élevage 365 jours par an.
Les vétérinaires aviaires reçoivent plus de jeunes oiseaux issus de grandes surfaces de vente d’animaux domestiques (Petco et Petsmart) que d’éleveurs amateurs. Le temps des petits magasins gérés par des amateurs éleveurs d’oiseaux est révolu et donne donc une source en moins de surface de vente de jeunes oiseaux au grand public. Bien sûr, la spécialisation ou non aviaire des vétérinaires et leur localisation par rapport à la clientèle sont interdépendants. Mais dans l’ensemble il s’agit d’une tendance significative nettement différente de celle rencontrée il y a 5 ans.
TENDANCE EN FONCTION DES CAS PEDIATRIQUES
Les recherches dans le passé concernent la période de 5 à 15 ans période dans laquelle les pathologies pédiatriques étaient monnaie courante. Fréquemment on rencontrait des oisillons ou jeune oiseaux atteins de brûlure, ainsi que des nichées entières de jeunes oiseaux qui mourraient d’atteinte de Polyomavirus, de problèmes de sevrage de Aras Bleus et Or(Aras Ararauna) présentant des retards de croissance, des atteintes bactérienne et fongiques A l’époque les jeunes oiseaux étaient présentés aux vétérinaires pour des soins et des conseils ; Dans un sondage qui n’a pas de caractère scientifique, effectué chez ses collègues, montrait que les consultations aviaires étaient dues à (par ordre alphabétique) : Anomalies du bec, mise en cultures de stases digestives, déformation des pattes ou des ailes, retard de croissance consécutifs à des problèmes de mal nutrition. Notons que certains problèmes qui posent des questions sont dus à un certain type d’élevage et aux problèmes connexes, maladies infectieuses, brûlure des nichées, traumatismes et fractures, problème de comportement post sevrage, socialisation.
ANOMALIES DU BEC
Les deux anomalies les plus courantes du bec chez les oisillons sont le bec en ciseau et le prognathisme mandibulaire. Le bec en ciseau est une déviation latérale que ce soit de la maxille ou de la mandibule, tandis que le prognathisme mandibulaire est le fait que la mandibule est tirée vers l’avant et s’adapte mal avec la maxille, ces anomalies sont considérées comme des problèmes de développement plutôt que des problèmes congénitaux. Les conditions favorisant ces anomalies du bec sont des paramètres environnementaux qui incluent les différences de température et d’humidité, ainsi que les techniques utilisées lors de l’élevage à la main. Il est également possible que des facteurs nutritionnels comme les excès ou les carences alimentaires en soit aussi la cause. Le bec en ciseau est le plus souvent rencontré chez les poussins d’Aras, et le prognathisme mandibulaire chez les poussins Cacatoès (Figure4) Si ce problème est pris suffisamment tôt chez l’oisillon lorsque le bec est encore mou et malléable, la manipulation manuelle quotidienne peut être suffisante pour un retour du bec à une croissance normale. Si les défauts du bec ne sont pas constatés assez tôt et lorsque le bec est encore souple on peut être contraint à avoir recours à la chirurgie, ou à des techniques prothétiques qui obligent le bec à une pousse normale(Figure5)
STASES FOCTIONNELLES/ ACIDITES FONCTIONNELLES
Par définition cela est dû à une stase fonctionnelle avec impossibilité de se contracter pour évacuer le contenu digestif vers le Pro ventricule. Cette incapacité fonctionnelle à se vider dans le temps est souvent appelée « stase acide (aigre) » en raison de l’odeur qui peut être émise si des bactéries ou des levures sont présente en quantité anormale dans le bol alimentaire due à la vidange retardée. Cette vidange digestive retardée peut être causée par un certain nombre de facteurs, y compris des problèmes spécifiques du bol alimentaire lui-même, des problèmes touchant d’autres organes que l’anomalie primaire, des questions environnementale ou d’élevage. Ces problèmes peuvent se chevaucher de telle sorte qu’un problème d’élevage peut entraîner une prolifération bactérienne ou fongique ainsi qu’un problème de croissance dans les couvées. Les facteurs impliqués dan les problèmes de stase digestive des oisillons sont notamment la prolifération des microorganismes, des infections à Polyomavirus, de maladie systémique, d’ingestion de corps étrangers, de suralimentation due à l ‘extension de l’élevage, et enfin de L’EAM lorsque l‘alimentation est donnée trop chaude ou trop froide. Dan d’autres élevages on rencontre des phénomènes connexes tels que la température environnementale inappropriée, l’hygrométrie, l’épaisseur de la pâtée pour l’EAM et l’inexpérience du nourriçage à la main (Figure6). Le traitement pour vider la stase est variable, mais peut inclure la manœuvre de retourner le bébé oiseau à l’envers pour vider le contenu de la stase, l’enlèvement du bol alimentaire à l’aiguille ou à la sonde digestive, les changements dans la pratique de l’élevage, la diminution de la quantité alimentaire à chaque fois en multipliant les prises, l’utilisation d’une sonde de nourrissage et une thérapie anti microbienne(Figure7) A l’heure actuelle ces problèmes de stases sont le plus fréquemment rapportés chez les Calopsittes, mais d’autres espèces sont aussi touchées comme le Gris d’Afrique, les Aras et les Conures.
PATTES EN VARUS ET DEFORMATIONS ANGULAIRES
Le Varus de pattes est un terme médical utilisé pour désigner l’évasement des jambes vers l’extérieur. Cette situation se présente sur une ou deux pattes et peut donc bénigne ou grave. Les causes sont dues à des facteurs génétiques, des problèmes de développement au cours de la croissance dans le substrat de fond de nid, de telle sorte que le composé de ce substrat a permis ou non de stabiliser l’oisillon suffisamment, en tenant le pattes dans une position anatomique, de déséquilibres alimentaires entraînant du rachitisme donnant ou pas des fractures, et un problème des tendons du muscle Gastrocnémien( Figure 9). Selon la gravité de l’écrasement et l’âge auquel à lieu la consultation les techniques sont d’attacher les 2 pattes ensembles avec ou non des « raquettes » de marche, soit de placer l’oiseau dans une sorte de hamac avec une élingue pour entraver les pattes (Figure 10, 11). Ces techniques peuvent être ou ne pas êtres efficaces pour la correction de l’angulation. D’autres oiseaux sont présentés à un âge plus avancé lorsque les os on terminés leur croissance ce qui oblige d’utiliser la chirurgie ou malheureusement l’euthanasie. La déformation angulaire des membres (ALD) parfois appelée jambe en rotation est considérée comme une maladie congénitale ou acquise, elle consiste en l’écartement latéral ou médial de l’extrémité distale de la patte par rapport à la position anatomique (Figure12,13), elle se trouve lorsque le poids appui d’avantage sur un coté au niveau d’une plaque de croissance ce qui entraine la déviation, couramment le rotation des os tibio- tarsien et est diagnostiquée rapidement lors de la croissance de l’oisillon. Les déformations angulaires peuvent également se trouver sur le fémur et les Tarsométatarsus. La correction chirurgicale comme l’ostéotomie de rotation avec mise ne place d’un fixateur externe peut être nécessaire à la correction de la déformation.
Les varus et déformation des membres sont rapportées souvent sur les Calopsittes, les Inséparables, les perruches, les pigeons, les Colombes et les Gris d’Afrique.
Le retard de croissance, la malnutrition et les problèmes de digestion alimentaires sont les problèmes fréquents provoquant les retards de croissance. Le retard de croissance par définition suggère que le taux de croissance correcte est loin d’être idéal par rapport au nombre de naissances. Le retard de croissance est considéré comme courant et survient le plus souvent dans les trente premiers jours de la vie et se manifeste donc de différentes façons avec un gain de poids quotidien déficient, une tête qui ne grandit pas de façon proportionnelle à la taille du corps de l’oiseau, des jambes et des pieds trop fins, la croissance des plumes anormale et un ensemble général « mauvais traitements. Les facteurs associés à la malnutrition et au retard de croissance comprennent les questions d’élevage tel que l’EAM avec une formule du bol alimentaire trop pauvre, une fréquence insuffisante de nourrissage, ainsi que la température du mélange inappropriée. Un bon nombre de ces problèmes sont en fait directement liés à l’inexpérience de l’EAM. On se rend compte que le nourrissage d’un oiseau à la main est une science et un art. (Figure14, 15). Les perroquets reconnus ayant souvent un retard de croissance sont les ARAS. D’autres espèces que l’o voit aussi fréquemment sont les Calopsittes, les Conures, etc.… D’autres problèmes dus condition nutritionnelles, et que l’on peut rencontrer sont un déséquilibre dans l’assimilation alimentaires tel que la maladie métabolique des os, ou l’hyperparathyroïdie secondaire. Cela peut se produire lorsque le nourrissage par les aliments du commerce pour EAM est complété de façon tout à fait théorique par d’autres aliments lors de la croissance de l’oisillon. (Figure16). LESSER a observé des problèmes pédiatriques tels que des brûlures dues au mélange trop chaud chauffé aux micro-ondes. Un écoulement dans la partie pectorale de l’oiseau est dû à la brulure interne des tissus. Le traitement est d’abord chirurgical puis ensuite un changement de technique de nourrissage à la main. (Figure17, 18). Les maladies infectieuses se rencontraient de façon courante dans les élevages ainsi que dans le nourrissage à la main ; Aujourd’hui le phénomène a nettement diminué, comme les infections à Circovirus(PBFD) que l’on trouvait autrefois fréquemment chez les Cacatoès et on le rencontre maintenant de façon sporadique chez les inséparables et les autres variétés de psittacidés
Bien que le Polyomavirus(APV) soit connu pour être la maladie infectieuse la plus fréquemment observée chez les oisillons avant le sevrage, elle a considérablement diminuée dans certaines régions du pays. Elle peut quand même être considérée comme la maladie infectieuse la plus dévastatrice dans les élevages. Le Polyomavirus se rencontre chez bon nombre de psittacidés mais il est plus souvent présent chez les Aras, Conures, Electus et Caïques.
On rencontre encore quand même des infections à bactéries, Champignons et Levures. Les fractures et traumatisme sont aussi fréquemment présentés aux vétérinaires aviaires. Les causes de traumatismes sont dues aux congénères, au vol dans certains jeux et obstacles, ou en chutant d’un surface élevée. En outre la formation incomplète des plumes des ailes est parfois considérée comme la cause de certains traumatismes. Les soins que l’on donne aux jeunes oiseaux dépendent entièrement de l’importance des blessures et du temps passé entre l’accident et la consultation.
La période post-sevrage et les questions de socialisations peuvent être regroupées dans une catégorie de comportement qui est devenue fréquente dans la communauté des éleveurs. Ainsi, bien que cette catégorie ne soit pas traditionnellement retrouvée dans les consultations aviaires, il est important d’en parler afin d’améliorer et d’enrichir l’avenir de la reproduction partout dans le monde. Pour les jeunes oiseaux qui ont un problème de socialisation, on pense que bon nombre de pathologies de l’oiseau adulte sont dues à ces problèmes du jeune âge. Il s’agit notamment des problèmes de comportent tels que des cris incessants, des agressions, des pincements, une peur anormale ou une tendance à l’exclusivité avec un humain, une destruction des plumes (piquage) avec ou sans automutilation, des comportements sexuels inappropriés posant des problèmes de reproduction, un stress inutile par rapport à l’environnement et qui favorisent des problèmes médicaux. (Figure 19,20).
On peut discuter des problèmes de comportement au delà du champ d‘application de cet article, mais l’idée de base est de préparer et d’éduquer le jeune oiseau en fonction du comportement que l’on souhaite lui inculquer, en utilisant des techniques de renforcement positif. Pour enseigner les comportements appropriés il fait une certaine compréhension de ce qu’est le comportement naturel et instinctif de l’oiseau qui s’il était dans le milieu naturel ferait partie d’un groupe. (3,4). Les oiseaux qui développent ces problèmes de comportement agissent simplement de façon instinctive, en fonction du vécu de la race dans le passé. Ainsi, l’importance de la socialisation précoce des jeunes. est primordiale, la stimulation en fonction de l’environnement ou l’enrichissement de l’environnement est crucial pour le développement et la mise en confiance des poussins pour qu’ils deviennent indépendants, curieux, et sans crainte dans le nouveau monde dans lequel ils se trouvent en tant que compagnons de l’homme.
En conclusion, la socialisation précoce du jeune et l’enrichissement de l’environnement sont cruciaux pour les oiseaux de compagnie. Pour le jeune oiseau, rien n’est meilleur que de commencer la socialisation lors du nourrissage à la main, du sevrage ou du post-sevrage.
Figure 1
Figure 2
Figure 3
Figure 4
Figure 5
Figure 6
Figure 7
Figure 8
Figure 9
Figure 10
Figure 11
Figure 12
Figure 13
Figure 14
Figure 15
Figure 16
Figure 17
Figure 18
Figure 19
Figure 20
Sources : http://www.venturablvd.com/apm/worell-article.htmRemerciements :A Yann , Fondateur et Administrateur de Passion Becs Crochus , qui a publié la version anglaise de cet article et nous a autorisé à la reprendre en langue française .
A Taichoup29 " PROF " qui a assuré la traduction française de cet article et a rendu certains chapitres plus compréhensibles pour les amateurs que nous sommes .
Conception et réalisation joel16 .