De lefigaro.frLe couple de faucons pèlerins qui niche dans la cathédrale de Bruxelles vient de donner naissance à trois oisillons. L'événement a été suivi en direct par des dizaines de milliers d'internautes.Faucon pélerin mâle et ses petits, vus par la webcam installée sur la façade de la cathédrale de Bruxelles.
Le couple de faucons pèlerins qui niche dans la cathédrale de Bruxelles vient de donner naissance à trois oisillons. L'événement a été suivi en direct par des dizaines de milliers d'internautes.
Grâce à la magie d'Internet, il est possible de suivre en direct, 24 heures sur 24, la vie du couple de faucons pèlerins qui a élu domicile à 55 mètres de hauteur sur la tour nord de la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles.
La semaine dernière, les trois caméras infrarouges installées à proximité du nid, ont retransmis en streaming sur un site dédié, l'éclosion des trois oisillons de la couvée 2012. Pour le plus grand bonheur des internautes passionnés d'ornithologie.
350.000 internautes
«Nous en sommes à environ 10.000 connections par jour», se félicite Didier Vangeluwe, l'ornithologue de l'Institut royal des sciences naturelles de Belgique à l'origine de l'opération «Faucons pour tous». L'an dernier, le site avait accueilli en deux mois quelque 350.000 visiteurs de 80 pays différents, attirés par le spectacle émouvant de l'éclosion des fauconneaux.
C'est en 2004 que ces superbes rapaces se sont installés sur cet édifice situé à quelques centaines de mètres de la Grand Place de Bruxelles. «Nous avons été surpris car les faucons pèlerins nichent traditionnellement sur les falaises de pierres», témoigne Didier Vangeluwe. «Mais, ces dernières décennies, ils sont de plus en plus nombreux à s'installer sur des édifices élevés comme des églises, des cheminées ou même des tours de refroidissement de centrales nucléaires».
L'oiseau le plus rapide
L'altitude est en effet indispensable pour permettre à ce rapace au regard perçant de surveiller le ciel à la recherche d'une proie qu'il capture en plein vol. Il est capable de piquer sur elle à une vitesse de près de 400 km/h, ce qui en fait l'oiseau le plus rapide.
À Bruxelles, sa proie favorite est le pigeon, le «rat du ciel urbain», qu'il tue avec la bénédiction des autorités locales. Mais la variété de ses repas étonne les scientifiques, qui ont répertorié 44 espèces d'oiseaux différentes en analysant les plumes retrouvées à proximité de son nid. «C'est le cas du bécasseau maubèche, un migrateur qui voyage de Sibérie au sud de l'Afrique et qui n'avait jamais été observé à Bruxelles. En ce sens, le faucon pèlerin est un fantastique auxiliaire de la science», souligne Didier Vangeluwe.
Un millier de couples en France
La présence de faucons en pleine ville témoigne aussi du renouveau de ces rapaces, qui avaient disparu d'une bonne partie de l'Europe occidentale dans les années 1970, victimes d'empoisonnement par les pesticides. Grâce à l'interdiction de certaines substances chimiques, notamment le DDT qui fragilisait la coquille de leurs œufs, et à la directive européenne de protection des oiseaux, ils sont revenus nicher en Belgique, où une centaine de couples sont désormais répertoriés.
La France compterait également plus d'un millier de couples. Comme à Bruxelles, l'un d'eux s'est installé sur la Sainte-Cécile d'Albi (Tarn) où des caméras permettent de suivre ses aventures en direct.
Sources : http://www.lefigaro.fr/sciences/2012/04/16/01008-20120416ARTFIG00528-les-faucons-pelerins-sous-l-339il-des-internautes.php