De clicanoo.reMauvaise gestion par son ancienne direction, manque de moyens pour assurer son fonctionnement… L’association traverse sa plus grave crise avec un déficit cumulé de 184 000 euros. Elle appelle mécènes et collectivités à la soutenir.La SEOR traverse sa plus grave crise depuis sa création en 1997.
Le constat est simple. Sans la SEOR (Société d’Etudes Ornithologiques de La Réunion), cela fait bien longtemps que le tuit-tuit (31 couples recensés pour 3 000 paille-en-queue pour donner un ordre d’idée) et le pétrel noir - tous deux endémiques et menacés d’extinction - auraient disparus, faute d’études et d’actions ciblées pour assurer leur préservation.
Même chose pour le pétrel de Barau dont l’association a assuré plus de 10 000 sauvetages depuis sa création en 1997. Chaque année, plus de 2 000 oiseaux sont pris en charge dans son centre de soin, à Saint-André. En quinze ans, ce sont plus de 20 000 oiseaux qui ont été secourus. Des sauvetages rendus possible par un vaste réseau de bénévoles et partenaires tout autour de l’île. Elle compte près de 200 adhérents.
Interlocuteur des autorités, aménageurs et gestionnaires (Parc, Deal, Europe, Etat…), la SEOR réalise tout au long de l’année de nombreuses études dans le domaine de l’environnement (études d’impact, inventaires, plans de sauvegarde…) et contribue à l’enrichissement des connaissances. Ce sont ces études qui lui permettent d’assurer son fonctionnement (50 000 euros rien que pour le centre de soin par an).
Une nouvelle direction
Pour un budget de plus de 300 000 euros, l’association touche en tout et pour tout 7 000 euros d’aide directe pour son fonctionnement. Aujourd’hui, la SEOR traverse sa plus grave crise et s’inquiète pour sa survie. La faute à une mauvaise gestion de la part de son ancienne direction dénoncent ses membres.
Première dans son histoire, l’association a dans la même période connu une grève et a vu ses adhésions chuter. Leur nombre est désormais en augmentation. Présent depuis douze ans, c’est désormais François-Xavier Couzi qui a pris les rênes de la direction. D’anciens administrateurs sont également revenus pour prêter mainforte comme Mathieu Le Corre. Problème de taille : un déficit cumulé sur trois ans de 184 000 euros. Un gouffre pour la structure associative qui a compté jusqu’à neuf salariés.
Grâce à trois départs volontaires (fins de missions), les salaires peuvent être assurés à court terme, mais l’association doit tourner au ralenti alors que c’est le flux d’études qui lui permet de financer son action… "Nous avons un besoin d’un financement pour redonner du souffle à la SEOR", commente son nouveau directeur.
L’appel est lancé en direction des mécènes, donateurs et collectivités… La SEOR n’est pas coutumière du fait
P.M.
Parrainer un oiseau
Moyen parmi d’autres de soutenir la SEOR, parrainer un oiseau pour 50 euros par an ou faire un simple don. Ces derniers sont déductibles des impôts sur le revenu (à hauteur de 66% dans la limite de 20% du revenu ou chiffre d’affaires). Renseignements : 02 62 20 46 65 (www.seor.fr).
Sources : http://www.clicanoo.re/322498-la-seor-inquiete-pour-sa-survie.html