Les pétrels méritent toute notre attention

De lnc.nc

Jugés à tort sur leur allure pataude, les pétrels sont des oiseaux de mer remarquables. Malheureusement, la vie en Calédonie ne leur fait pas de cadeau, jusqu'à les menacer d’extinction.

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La fin de la période de reproduction (avril-mai) tourne souvent à l’hécatombe au sein des colonies de pétrels et de puffins. Les jeunes oiseaux en particulier, de retour de leurs premiers vols en mer, sont attirés à la tombée de la nuit par les lumières de la ville. Un environnement où ils laissent fréquemment leurs plumes. « Sur place, ils sont incapables de reprendre leur envol, explique Fabrice Cugny, le président de la Société calédonienne d’ornithologie (SCO). Ils se retrouvent donc à la merci de toutes les menaces. » Loin des plages des îlots, des arbres et des flancs de la chaîne centrale où ils se posent généralement, « certains se cognent et se blessent, éblouis par les lumières, d’autres finissent sous les roues des voitures, attaqués par les chiens ou meurent de faim ».

Réputation

Trois espèces de la famille des procellariidés sont concernées par ces échouages. « Les pétrels de Gould, qui sont de petits oiseaux noirs reconnaissables à leurs taches blanches sur le ventre et vers la gorge, les pétrels de
Tahiti, plus massifs avec une tache sur le ventre, et enfin les puffins du Pacifique qui sont, eux, d’une seule couleur, gris-brun. » En principe, ils ne se posent que pour pondre ou refaire leur plumage. Et tous, c’est vrai, ont une allure un peu gauche. Mais cette réputation ne leur rend pas justice. Car s’ils sont plus vulnérables à terre, cela est dû à leur morphologie avec leurs grandes ailes et leurs pattes palmées. Et c’est cela justement qui les rend si capables en mer. « Ce sont d’excellents prédateurs, extrêmement à l’aise entre les vagues », confirme Fabrice Cugny.

Extinction

Cette idée peu flatteuse (ainsi que les fameux cris de puffins) va à l’encontre de la prise en considération des espèces et, malheureusement, la pollution lumineuse est une moindre menace. Les nids sont fréquemment détruits sur les exploitations minières ; sur les îlots, le dérangement humain ne leur fait aucun cadeau (feux, nids obstrués), sans parler des prédateurs du monde animal, et notamment des chiens qui sont pourtant interdits dans les réserves ou sur les zones connues de reproduction. Le problème est tel que les pétrels de Gould et de Tahiti, des sous-espèces endémiques, figurent sur la liste rouge des espèces menacées. A cette allure, les puffins pourraient un jour les rejoindre alors que l’on sait qu’ils représentent la quasi-totalité de la population mondiale.

Pour la septième année consécutive, la SCO lance l’opération « SOS pétrels », durant laquelle les bénévoles font leur possible pour récupérer les oiseaux échoués et les rendre à la nature. Si vous trouvez un oiseau ou si vous souhaitez aider, vous pouvez les contacter au 83 89 40.

Sources : http://www.lnc.nc/article/coco-tv/les-petrels-meritent-toute-notre-attention

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triste constatation!!

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Les pétrels méritent toute notre attention Chrisi10

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