De ouest-france.frDe la taille d'un rouge-gorge, la gorge-bleue à miroir de Nantes (Luscinia svecica) est un oiseau au chant mélodieux et au sens photogénique certain.
Erwan Blottiere La première fois qu'ils entendent prononcer son nom, certains visiteurs venus découvrir les marais salants restent perplexes. Pourtant, à la différence du Dahu, animal imaginaire, la gorge-bleue est bien réelle. Petit passereau aux longues et fines pattes qu'on peut trouver sur l'ensemble du territoire de la presqu'île guérandaise, il est réputé pour être peu visible et intrigue bon nombre d'universitaires, ornithologues, naturalistes et photographes, tous désireux de mieux connaître ses moeurs.
Un papa poule
« Son nom se conjugue au féminin, souligne Claudine Spiotti, chargée d'études et naturaliste au sein de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) de Loire-Atlantique. On doit dire une gorge bleue, bien que seul le mâle possède cette couleur caractéristique de l'espèce. C'est également lui qui alimente la première couvée tandis que la femelle reste au nid. »
Souriez, vous êtes filmés
Généralement difficile à observer, « on peut quand même photographier l'oiseau en prenant le temps de découvrir ses habitudes de déplacements et ses perchoirs, surtout lorsqu'il arrive de migration » explique le photographe naturaliste local, Erwann Blottiere.
Défense du territoire
Le chasseur d'images révèle le secret d'une photographie réussie : « le mâle va se montrer pour chanter puis définir et défendre son territoire. C'est lors d'un matin sans trop de vent qu'il faut aller se mettre à l'affût à une distance raisonnable pour ne pas le déranger. Dans ces conditions, on peut réussir une belle image »...
Parlez-moi d'amour
La Gorge-bleue à miroir blanc de Nantes adore les zones humides des marais salants. Pour avoir le plaisir de faire sa connaissance, il faut bien souvent attendre le printemps, saison des amours propice à la reproduction et à la nidification. On peut alors l'observer perchée sur des buissons et l'entendre essayer de séduire une femelle.
Un chant reconnaissable
« On reconnaît son chant facilement », affirme Jérémie Simon, guide naturaliste au sein de Terre de sel à Guérande. « Cela permet de l'identifier et parfois aux visiteurs qui m'accompagnent de le voir ». Quelques individus bagués dans notre région il y a deux ans ont été identifiés en Espagne en mars dernier pour le plus grand bonheur des passionnés. La Gorge-bleue n'en a décidément pas fini de livrer tous ses secrets.
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