Voici un copier-coller du post-it que j'ai rédigé pour Psitta Passion:
Historique:C'est en 1975 que le Docteur Ross Perry, vétérinaire à Sidney, décrit pour la première fois cette maladie qui est, à l'époque, la plus fréquemment rencontrée sur les becs crochus en Australie.
Origine de la maladie:La PBFD (Psittacine Beak Feather Disease) est une maladie virale causée par un circovirus qui est le plus petit virus connu capable d'engendrer une maladie, elle infecte et tue les cellules des plumes et du bec ainsi que les cellules du système immunitaire, c'est pourquoi de nombreux oiseaux atteints succombent à une maladie virale, une septicémie ou une pneumonie.
Qui affecte-t-elle?La PBFD n'affecte que les becs crochus; elle est actuellement reconnue chez 42 espèces de perroquets.
Les espèces les plus souvent touchées sont: les cacatoès, les éclectus, les inséparables, les perruches ondulées et les gris d'Afrique.
Symptômes:Les symptômes classiques de la maladie sont une dystrophie puis une perte des plumes en croissance qui sont associées à une nécrose du bec.
Des changements anormaux de couleur des plumes peuvent également être observés chez certaines espèces comme le Perroquet Gris du Gabon (développement de plumes rouges anormales) et la perruche Princesse (apparition de plumes jaunes à la place des plumes vertes)
La vitesse de perte des plumes est variable et chez certains oiseaux ce phénomène peut être lent avec l’apparition de quelques plumes anormales à chaque mue. Les plumes à croissance rapide sont affectées en premier entraînant l’apparition d’un plumage ébouriffé et terne. Le bec prend un aspect luisant chez le Cacatoes chez qui on relève aussi une absence de poudre de plumes.
Mais à côté de cela, un oiseau porteur de la PBFD peut présenter un plumage parfaitement normal; les oiseaux porteurs présenteront en général les symptômes entre 6 mois et 3 ans et un oiseau présentant les symptômes vivra encore en moyenne entre 6 mois et 1 an.
Les différentes formes de la maladie:On a relevé 3 formes de PBFD:
Une forme suraiguë se traduisant par une dépression rapide du système immunitaire aboutissant à la mort par septicémie ou pneumonie avant même l’apparition des premiers signes classiques de la maladie. Cette forme suraiguë est également impliquée dans des mortalités embryonnaires ou de nouveaux nés, sans signe spécifique.
La forme aiguë est présente chez les oiseaux au nid ou à la sortie du nid, elle est caractérisée par une dépression clinique, des diarrhées et un développement anormal du bec et des plumes, surtout lors du remplumage. Cette forme de la maladie peut entraîner la mort de l’animal en 10 à 15 jours. Schoemaker et coll notent une prédominance notable de formes aiguës chez les jeunes perroquets (4 à 5 mois) (surtout gris d’Afrique) sans lésion visible des plumes.
La forme chronique où l’apparition des symptômes est plus tardive voire absente dans le cas où les animaux se seraient immunisés naturellement contre le virus.
La particularité du virus est de s’attaquer au système lymphoréticulé provoquant l’immunodépression des animaux infectés. Il est détectable dans le sang, les bulbes des plumes, le thymus, la rate, les intestins, les poumons, la trachée, le foie, la bourse de Fabricius, les articulations et la moelle osseuse.
Certaines espèces semblent cependant capables d’éliminer l’infection et de récupérer. Ceci tend à survenir plus souvent chez les Inséparables que chez d’autres espèces.
Le virus de la PBFD serait impliqué lors de l’apparition des signes cliniques classiques de mue française chez les perruches ondulées et des signes cliniques similaires chez les inséparables et les perruches à Collier.
Prévention:La prévention consiste à faire le test de dépistage pour chaque oiseau.
Contamination:La contamination se fait par contact direct ou indirect entre oiseaux. Les oiseaux porteurs excrètent le virus au niveau du bec et des sinus, des fientes et par l’intermédiaire des plumes (des grandes quantités de virus sont retrouvées dans la poussière de plumes). Les particules virales sont alors véhiculées par des particules de poussières et tendent à s’accumuler dans les zones poussiéreuses.
Le virus peut aussi être présent dans le jabot, ce qui explique que les parents le transmettent aux jeunes en les nourrissant.
Traitement:Il n'existe, à l'heure actuelle, aucun traitement; les oiseaux contaminés sont malheureusement voués à la mort à plus ou moins longue échéance.
Quelques photos:Ces photos sont choquantes, âmes sensibles s'abstenir.
Sources:http://www.animauxexotiques.com/
http://www.labofarm.com/