De lematin.ma● «Souk Laâyoune» attire les amateurs de tous types d’animaux de compagnie.
● Malgré leur prix élevé, les perroquets sont très demandés.
● Le contrôle vétérinaire n’est pas une priorité dans cet espace.
Les oiseaux sont les stars du marché. Au boulevard Mohammed VI, un marché, pas comme les autres, attire quotidiennement des dizaines de clients et parfois des centaines durant les week-ends. Il s’agit de «Souk Laâyoune», la bourse casablancaise d’animaux domestiques et tous les accessoires qui les concernent. Le lieu est le repère de tous les amateurs et professionnels d’animaux de compagnie. Le marché est divisé entre les vendeurs de poissons, d’oiseaux et ceux qui vendent les chiens, chats, lapins et bien d’autres variétés d’animaux domestiques.
Les oiseaux très demandés
Certains commerçants proposent plusieurs espèces alors que les plus spécialistes sont les vendeurs de perroquets. Ces derniers proposent plusieurs variétés de psittacidés. Il suffit de prononcer le mot perroquet pour se retrouver face à des cacatoès, aras, callopsittes, gris d’Afrique… «J’ai plusieurs variétés de perroquets. Les plus demandés sont les gris d’Afrique et les Aras. Les premiers sont des perroquets d’une intelligence surprenante qui démontrent d’impressionnantes aptitudes à la parole et à l’apprentissage de tours d’où l’intérêt des clients pour cette espèce. L’ara bleu et or est aussi demandé, mais il est très exigeant. Il demande beaucoup de temps hors de la cage, beaucoup d’espace, beaucoup d’attention et une éducation très stricte», nous explique un vendeur de perroquet. Ce dernier fixe le tarif de ses oiseaux selon leur origine, leur âge et le temps réservé à leur «éducation».
Ces tarifs varient entre 3 000 et
20 000 dirhams pour un ara sachant que le prix de ce genre d’oiseaux ne dépasse pas les 700 DH dans certains pays d’origine : Amérique Latine, Gabon et d’autres pays d’Afrique. «Il ne suffit pas d’acquérir un perroquet, mais encore faut-il se renseigner sur son régime alimentaire, ses habitudes et ses probables problèmes de santé. A titre d’exemple, les amazones peuvent avoir des problèmes de poids, même d’obésité, s’ils ont une alimentation contenant trop de gras. De même, le cacatoès des Moluques n’est pas un perroquet des plus faciles à vivre», affirme un autre commerçant d’oiseaux. Ce dernier surveille les gestes de ses clients afin de ne pas attirer la colère des oiseaux les moins dociles sans cacher sa fierté d’avoir des perroquets bien éduqués : «J’ai des oiseaux qui répètent l’appel à la prière et ne disent surtout pas de mots vulgaires». Une autre variété de perroquets est devenue récemment la star du marché : la calopsitte.
D’agréable compagnie et facile à apprivoiser, ce petit perroquet, doux, est vite devenu l’un des plus populaires auprès des passionnés. La calopsitte est sociable autant avec les enfants qu’avec les adultes. Ainsi, on peut dire que c’est un «oiseau familial» qui ne coûte pas cher. Son prix commence à 170 DH. Par ailleurs, les perruches, canaris et les Inséparables sont également très demandés notamment par les enfants. Les pigeons sont aussi très présents au sein de «Souk Laâyoune». Cette espèce a plusieurs passionnés qui l’élèvent pour la revendre, faire un échange ou tout simplement profiter de sa compagnie. Le marché propose aux amoureux des pigeons plusieurs variétés, dont le Fantail et le Pigeon Frisé.
Un espace de distraction
«Dès que j’ai découvert ce marché, je suis devenu un fidèle adepte. J’y viens au moins une fois par mois avec mon père ou mes amis pour acheter un animal de compagnie ou tout simplement admirer les différentes espèces présentes et surtout les nouveautés. Je viens aussi pour demander conseils aux vendeurs à propos de mes animaux : trois lapins, deux canaris, un poisson rouge, un poisson-vipère et un hamster», nous confie Ali, un jeune âgé de 12 ans. «Les coqs de combat attirent aussi notre attention. Ils sont assez spéciaux, mais malheureusement, il m’est interdit d’en avoir à la maison», ajoute un autre jeune habitué du marché.
A souk «Laâyoune», on peut trouver toutes les espèces et surtout rencontrer tous les passionnés qui sont à la recherche de leur animal préféré. Sur place, on trouve des tortues, des petits rongeurs ainsi que différentes races de chats et de chiens. Des bergers allemands, chiens-loups, caniches, dalmatiens, chats siamois sont tous présentés en cage de famille. Toutefois, les animaux du marché sont souvent vendus sans aucun papier ou carnet de santé.
«La visite du vétérinaire peut être obligatoire pour les chiens et chats, mais il n’y a aucun risque pour les autres animaux», affirme l’un des vendeurs. Néanmoins, il convient de rappeler que les animaux importés de l’étranger et vendus sur le marché n’ont jamais bénéficié de contrôle sanitaire vétérinaire.
Code d’importation
Rappelons que le ministère du Commerce extérieur exige que l’importation d’animaux vivants, de denrées animales, de produits d’origine animale, de produits de multiplication animale et de produits de la mer et d’eau douce soit soumise à une inspection sanitaire. Ces animaux et produits sont interdits à l’importation lorsque le pays d’origine ou de provenance est non reconnu indemne de maladies contagieuses.
En outre, ils ne sont admis à l’importation que s’ils sont accompagnés de documents sanitaires délivrés par les autorités sanitaires officielles ou dûment habilitées du pays d’origine et, le cas échéant, du ou des pays de transit. L’inspection sanitaire vétérinaire est effectuée par les inspecteurs vétérinaires responsables du ou des postes frontaliers ouverts à l’importation des animaux et produits précités.
Les produits et denrées reconnus impropres à la consommation humaine ou animale peuvent être, à la demande de l’importateur, détruits ou incinérés.
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Comment choisir son animal de compagnie
Définir ses propres habitudes est impératif pour accueillir un animal dans de bonnes conditions. Un chien vif sera le compagnon idéal d’une personne aimant la nature ou pratiquant une activité extérieure régulière.
Si, au contraire, vous êtes une personne plutôt calme, un chat, un rongeur ou encore un petit chien vous conviendra peut-être mieux. Ces animaux ont effectivement besoin d’affection et restent relativement indépendants. Si vous optez pour un petit chien ou un chat, la nourriture sera votre principale dépense. Ne négligez pas les frais vétérinaires en cas de problème de santé, l’eau pour hydrater votre animal, une brosse pour l’entretien du poil puis les petits plus comme un coussin, des jouets, etc. N’oubliez pas que le chien a un gabarit plus important que celui du chat et que par conséquent il mangera plus.
Les rongeurs ont des besoins similaires bien que les quantités soient différentes. Pensez également à l’achat de la cage, la sciure et les légumes qu’ils pourraient consommer.
Calme, luminosité et espace sont les mots clés d’un lieu de vie agréable. Pensez que votre compagnon doit être aussi heureux que vous dans son habitation. Si l’animal est malheureux, il vous le montrera. Chien, chat et cheval raffolent d’espaces verts. Si vous n’avez pas la possibilité de leur en offrir, tâchez de les sortir au maximum. Enfin, n’oubliez pas en conclusion qu’accueillir un animal, au-delà des aspects financiers et d’espace, est un engagement important et pour toute la durée de vie de ce dernier.
Source : http://www.lematin.ma/journal/Reportage-a-Souk-Laayoune_Une-viree-au-marche-d-animaux/174153.html 
Sujet: Reportage à « Souk Laâyoune » - Une virée au marché d’animaux 
Sam 17 Nov - 18:24
