Oiseaux migrateurs: Une protection nécessaire

De hebdo.ahram.org.eg

Un atelier de travail régional visant à protéger ces animaux contre certains risques s’est tenu cette semaine au Caire. 11 pays y ont pris part, dont l’Egypte.

Oiseaux migrateurs: Une protection nécessaire 2013-610

Oiseaux migrateurs: Une protection nécessaire 2013-610

Tout projet visant à construire des stations éoliennes doit au préalable étudier leur impact sur le trajet des oiseaux migrateurs planeurs. Les pays situés sur l’itinéraire de ces oiseaux doivent également prendre des mesures pour les protéger. Ce sont les conclusions d’un atelier régional organisé au Caire par le Conseil mondial pour la protection des oiseaux, en coopération avec l’Agence Egyptienne pour les Affaires de l’Environnement (AEAE). L’objectif est d’éviter un massacre des oiseaux migrateurs dans les pays situés le long de leurs trajets. 11 pays, l’Egypte, la Jordanie, le Soudan, la Syrie, l’Arabie saoudite, la Palestine, le Liban, le Yémen, l’Ethiopie, le Djibouti et l’Erythrée, ont pris part à cet atelier de même que des représentants de la Banque mondiale qui donne des fonds pour protéger la biodiversité. « Le projet régional des oiseaux migrateurs a été lancé en 2009 avec un don du Fonds de l’environnement mondial et le Programme des Nations-Unies pour le développement.
L’objectif général est de favoriser la protection des oiseaux migrateurs d’Europe de l’Est, qui hivernent en Afrique centrale et au nord-est de l’Afrique », explique Ossama Al-Guibali, directeur du Projet national pour la protection des oiseaux migrateurs. Et d’ajouter : « Beaucoup d’oiseaux meurent le long du trajet migratoire et dans les lieux d’hivernage en Afrique et ceci a un impact significatif sur la viabilité des populations
d’oiseaux en Europe. Nous voulons protéger les populations d’oiseaux migrateurs planeurs menacées à l’échelle mondiale ». Selon lui, il est indispensable pour protéger les voies migratoires des oiseaux, que les pays concernés adoptent des mesures adéquates dans les secteurs de la chasse, de l’énergie, de l’agriculture, de la gestion des déchets et du tourisme, ce qui contribuera à rendre ces voies plus sûres. Ces pays doivent en outre procéder à un échange d’expertise dans ce domaine. Si l’Egypte possède une expérience dans le domaine des stations éoliennes au niveau africain et arabe, la Jordanie et le Liban ont une expérience dans le domaine de la chasse, et l’Arabie saoudite a une expérience dans les lignes à haute tension. Selon les instances internationales, 1 227 (soit 12,4 %) des 9 865 espèces d’oiseaux qui existent encore dans le monde sont actuellement menacées. 192 d’entre elles sont considérées comme étant en danger critique d’extinction et inscrites sur la liste rouge de l’Union internationale de la conservation de la nature. 1,5 million d’oiseaux migrateurs passent par l’Egypte annuellement. Ils sont confrontés à de nombreux dangers, comme les pesticides utilisés dans le secteur de l’agriculture, les fils électriques à haute tension, les éoliennes, les déchets solides, les eaux polluées, sans compter la chasse et le développement touristique sur la côte de la mer Rouge, zone qui fait partie du trajet migratoire. Au terme de cet atelier, un mémorandum d’entente à été signé entre l’AEAE et l’autorité des énergies renouvelables relevant du ministère de l’Electricité. En vertu de celui-ci les deux instances s’engagent à coopérer pour protéger les oiseaux migrateurs.

Energie renouvelable et amie de l’environnement

En ce qui concerne l’énergie renouvelable, le mémorandum stipule que l’AEAE assure aux ingénieurs des parcs éoliens le support technique et informatif dans le domaine de la protection des oiseaux planeurs, tout en mettant en place des guides pour renforcer les capacités environnementales. Les responsables de l’énergie renouvelable garantissent, pour leur part, une coopération visant à développer le programme d’observation des oiseaux migrateurs et à diminuer au maximum, sinon à empêcher toute menace sur les trajets migratoires des oiseaux. « Le plan de 2013 consiste tout d’abord à mettre en place des cartes déterminant les zones sensibles en Egypte d’après les voies migratoires que nous connaissons. Il s’agit également de contrôler de près les mesures d’arrêt temporaire des turbines à vent lors du passage des oiseaux migrateurs planeurs. L’installation de radars est également envisagée », assure Al-Guibali. La semaine dernière, le ministère de l’Electricité a annoncé qu’il comptait lancer une offre aux investisseurs pour construire de nouvelles fermes éoliennes selon le système Concession-BOT. Tout projet visant à construire des parcs éoliens doit effectuer une étude d’évaluation environnementale précisant si la zone sélectionnée contient des mines et si la vie de la flore et la faune ne serait pas menacée par ces parcs. « L’autorité des énergies renouvelables refuse de menacer la faune et la flore ainsi que les oiseaux migrateurs. Je me rappelle bien que lorsqu’on a soumis une étude d’évaluation environnementale sur la zone de Gabel Al-Zeit dans la région de la mer Rouge, l’AEAE l’a rejetée parce que la zone est située sur le trajet migratoire. Nous avons respecté cette décision. Alors il est question pour nous de conserver la biodiversité et jamais on ne la menacera », souligne Mohamad Moustapha Al-Khayat, président du secteur des affaires techniques au sein de l’autorité des énergies renouvelables. Il est important de savoir que l’Egypte est le pays numéro un en Afrique et au Moyen- Orient en ce qui concerne l’énergie éolienne. La stratégie du ministère de l’Electricité d’ici l’an 2020 est d’augmenter le volume d’électricité produite à partir des sources renouvelables pour atteindre 20 % du volume total de la production.

Source : http://hebdo.ahram.org.eg/NewsContentP/0/37/1239/Oiseaux-migrateurs-Une-protection-n%C3%A9cessaire.aspx

_________________

qu'est ce que c'est bien que l'on chercher à protéger les espèces avec un consensus mondial !! ça rassure

_________________
MP

» Le lac du Der, havre de paix des oiseaux migrateurs
» La protection des oiseaux, ça rapporte
» Plus de 11.000 oiseaux migrateurs dénombrés à Skikda