De rtl.be"Soyons unis et préservons la nature". Voici le message que lance la petite Khayla, bien décidée à rendre la vie des oiseaux un peu moins rude en hiver. Khayla, 7 ans, est très sensible à la cause animale, et s’intéresse tout particulièrement au sort des créatures qu’elle peut observer près de chez elle. Suite à l’article que nous avons publié sur les oiseaux et le froid, elle a décidé d’aider à son tour les volatiles en manque de nourriture. Frédéric, son papa, est naturaliste. Il est donc ravi de la véritable passion que cela a généré chez sa fille: "Avec le temps, on oublie l’essentiel. Grâce à ma fille, j’ai pu retrouver tout ça", explique-t-il. Lors des périodes hivernales, ils vont tous deux au bois afin de nourrir les oiseaux.
A 7 ans, elle a déjà son site
La petite fille dispose déjà de son propre site internet dédié à l’observation et à la protection de la nature (son webmaster n’est autre que son papa). Elle y explique qu'en ne faisant pas suffisamment attention aux oiseaux, on met leur vie en danger: "Ils gaspillent tant d'énergie quand ils sont effrayés par nos faits involontaires et parfois volontaires, le froid brûle leur peu de réserves, qu'ils peuvent en mourir".
Une promenade de sensibilisation
A l'initiative de sa fille, Frédéric organise une promenade de 3 kilomètres afin de rallier un maximum de personnes à sa cause. "L'objectif est de sensibiliser le plus de personnes possible pour sauvegarder certaines espèces, mais également être plus proche de la nature", explique-t-il. La balade aura lieu le 24 février prochain dans les Bois du Laerbeek et du Poelbos, sur le territoire de la commune de Jette (Bruxelles).
Interdiction de les nourrir...
Si Frédéric a reçu le feu vert de la commune de Jette et de l'IBGE (Institut Bruxellois pour la Gestion de l'Environnement) pour la balade, il ne pourra pas apprendre à ses participants à nourrir les oiseaux comme il le souhaitait. Contacté par nos soins, l'Institut explique qu'il recommande d'éviter de nourrir les oiseaux dans les milieux boisés: "Le plus souvent, ce ne sont pas les animaux les plus faibles, ceux qui risquent de mourir, qui en profitent. On suralimente alors des populations qu’on n’a pas envie de voir se développer qui vont profiter d’une nourriture qui ne leur est pas destinée", explique Serge Kempeneer, directeur des espaces verts. Des espèces invasives comme les rats, mulots ou perruches à collier peuvent ainsi se développer davantage. De plus, on risque de les habituer à ce nourrissage, et il n'iront plus gratter dans les fissures des arbres, sous l’écorce, ainsi qu'au sol, où ils pourront pourtant toujours trouver de la nourriture.
... sauf en cas de situation extrême
Le nourrissage est cependant très utile en cas de situation extrême, lorsque les températures sont négatives en journée, qu'il neige ou qu'il gèle: "Pendant des périodes pareilles, il est utile de donner un petit peu pour les aider à subvenir à leurs besoins, mais dès qu’il y a de nouveau des températures positives, il faut arrêter le nourrissage, pour ne pas les habituer", précise M Kempeneer.
Source : http://www.rtl.be/info/vous/temoignage/979056/khayla-7-ans-veut-sauver-les-oiseaux-voici-son-projet