De nordinfo.comVéritable joyau ailé, l’oiseau-mouche fait partie de l’ordre des trochilidés, un groupe d’oiseaux que l’on retrouve uniquement dans le Nouveau Monde.Le colibri à gorge rubis. Cette branche ailée porte des noms évocateurs qui témoignent de la fascination des humains envers ce poids plume. Colibri féérique, saphir d’Élicia, émeraude du Panama, ariane de Sophie, coquette adorable et brillant fer-de-lance, voilà quelques noms de cet écrin de plus de 340 espèces qui vivent pour la plupart en Amérique centrale et en Amérique du Sud.
Des observateurs d’oiseaux d’Europe, d’Asie et d’ailleurs dans le monde se rendent chaque année au Costa Rica, au Panama, en Colombie et autres pays de l’Amérique latine afin de contempler ce petit oiseau à grande renommée.
Ils sont tellement agréables à regarder que les gens, sans nécessairement être des passionnés de la faune ailée, suspendent des abreuvoirs près de leur maison pour observer leurs couleurs et étudier leur comportement.
Au Québec, nous avons la chance inouïe de recevoir le colibri à gorge rubis, un oiseau-mouche d’à peine huit centimètres, qui affronte vents et tempêtes pour venir faire sa cour dans notre jardin. En provenance de l’Amérique centrale, il apparaît dans notre cour par une belle journée de mai.
Il présente un dos verdâtre et un ventre blanc. Le mâle se distingue par sa gorge rouge et son comportement territorial, chassant de manière agressive les intrus. Le colibri à gorge rubis raffole du nectar des fleurs, sans dédaigner la capture d’insectes.
Comme l’on sait, il se nourrit également aux abreuvoirs remplis d’eau sucrée. Rappelons qu’il n’est pas nécessaire de remplir l’abreuvoir d’un liquide contenant du colorant rouge, surtout que certains colorants recèlent des produits chimiques. La couleur rouge ou orange de l’abreuvoir suffit à attirer l’oiseau.
La recette de l’eau sucrée consiste simplement en quatre parties d’eau bouillie mélangées à une partie de sucre blanc.
Cinq espèces au Canada
Fait méconnu, quatre autres espèces d’oiseaux-mouches peuvent être observées au Canada, principalement en Colombie-Britannique.
Espèce migratrice, le colibri roux passe l’été dans l’Ouest canadien et peut s’aventurer jusqu’en Alaska. Il porte bien son nom puisqu’il arbore du roux à la tête, au dos et au ventre. Une gorge orangée et une poitrine blanche complètent sa parure. Il a déjà été observé à une dizaine de reprises au Québec, notamment à un abreuvoir de Crabtree, dans la région de Lanaudière.
Sait-on que le colibri calliope s’avère le plus petit oiseau du Canada? En effet, il mesure quelque sept centimètres et pèse à peine trois grammes. Cet oiseau à la gorge pourpre et au dos vert rayonne au printemps et en été dans le sud de la Colombie-Britannique.
Pour sa part, le colibri d’Anna reste en hiver au Canada, un exploit digne de mention. Cet oiseau intrépide survit en mangeant des insectes et en fréquentant assidûment les abreuvoirs d’eau sucrée. Il est observé le long de la côte de l’océan Pacifique de la Colombie-Britannique. Fait exceptionnel, un oiseau de cette espèce a été observé à l’automne 2010, en Gaspésie.
Enfin, le colibri à gorge noire, paré de blanc à la poitrine et de noir au bec et à la gorge, visite l’extrême sud de la Colombie-Britannique.
À signaler
Quelques colibris à gorge rubis ont été observés récemment dans notre région. Ces oiseaux hâtifs nous rappellent qu’il est temps de sortir les abreuvoirs à colibri. Le site Internet Projet colibris présente de multiples informations sur les colibris, dont les dates d’arrivée de 2013: [www.projetcolibris.org].
Journaliste indépendant pour divers magazines et autodidacte dans l’apprentissage de l’ornithologie, Bernard Cloutier est membre de la Société ornithologique de Lanaudière. Il est aussi animateur, guide et conférencier. Pour lui écrire: b.clou@hotmail.com
Source : http://www.nordinfo.com/Actualites/2013-05-17/article-3250854/Le-monde-merveilleux-des-colibris/1