Limoux. Les martinets cloués au sol par la famine

De ladepeche.fr

Limoux. Les martinets cloués au sol par la famine

Le cri de ravissement de l'oiseau et le bruit du frottement des ailes dans l'espace se confondent dans les dernières lueurs du jour au-dessus de l'Aude. Le regard peine à suivre le ballet d'un groupe de martinets noirs volant à une vitesse vertigineuse, celle-ci peut atteindre des pointes de 120 à 150 km/h. Dans le ciel qui est son domaine puisqu'il peut passer plus de deux ans sans se poser, et se nourrit de moustiques en plein vol, le martinet reste maître de son destin. Sur le sol, c'est une autre paire de manches. Espace de tous les dangers, le plancher des vaches est devenu depuis quelques heures le tombeau pour un certain nombre d'entre eux. Une vingtaine de spécimens gisaient sans vie hier en début de journée dans la rue du Palais. On peut supposer que d'autres cadavres d'oiseaux de la même espèce ont été également vus ailleurs dans la ville. Si ce phénomène inquiète légitimement la population, il ne relève d'aucune anomalie particulière selon un vétérinaire du secteur, qui pointe du doigt comme raison de ces morts subites la famine et les conséquences du mauvais temps qui sévit depuis plusieurs semaines. «Les moustiques qui constituent leur nourriture sont plaqués au sol par la pluie et n'ont pas le temps de prendre leur envol pour nourrir les martinets qui ne savent s'alimenter que de cette manière, en vol. Cela n'a donc rien d'exceptionnel. L'oiseau dépérit et est contraint de se poser, il tombe de fatigue et d'inanition la plupart du temps, d'où il ne peut plus redécoller. On aurait peut-être la possibilité de le nourrir, de force, en l'embuquant de vers et de teignes, mais il faudrait des quantités considérables car c'est un gros mangeur». Des besoins qui s'expliquent par les longs déplacements depuis l'Afrique où l'oiseau passe l'hiver.

Les efforts des uns et des autres pour tenter de sauver tel ou tel spécimen se sont avérés vains. «La seule manière de le rendre à la vie aurait été de le relancer dans l'espace, mais il n'aurait peut-être pas eu les ressources nécessaires. D'une manière générale, conclut le vétérinaire, il vaut mieux dans le cas de figure concernant un animal de la faune sauvage, passer par nous pour voir ce qu'il est possible de faire».

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2013/05/27/1635403-limoux-les-martinets-cloues-au-sol-par-la-famine.html

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Quel dommage, un si bel oiseau. Morts de faim !!!!!!

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