SI QUELQU'UN PEUT DONNER DES INFORMATIONS SUR LE MONSTRE QUI A FAIT CELA QU'IL PREVIENNE LE FORUMArticle paru sur le site du journal Sud-Ouest ce lundi 24 janvier 2011
Un chien mutilé par une lame
A Cercoux (Charente-Maritime), une famille a retrouvé Tigrou atrocement blessé à quelques mètres de son domicile.
Clarisse Bijaye est bien décidée à retrouver le responsable de l'acte de cruauté envers son animal survenu dans la commune de Cercoux. Avec son mari et leur fille de 5 ans, ils ont découvert leur chien atrocement mutilé au petit-déjeuner, dimanche dernier. Tigrou, un pointer anglais âgé de 8 ans, est revenu chez eux avec deux plaies de 30 à 40 centimètres à la gueule, l'œil droit en sang.
Le vétérinaire de garde de Montendre a opéré l'animal durant 2 h 30 et utilisé 40 centimètre de suture pour le recoudre. L'œil n'a pas pu être sauvé. Le docteur Baudin évoque dans le certificat vétérinaire établi « des lésions très profondes » provoqués par deux coups d'une grande violence avec une lame de 30 à 40 centimètres très affûtée, probablement une machette ou une hache. Habitué aux chairs délabrés des animaux renversés sur la route ou aux blessures causés par des sangliers acculés, le vétérinaire avoue « n'avoir jamais vu de telle blessure sur un animal ».
Distribution de tracts
Parti dîner chez des amis, la veille au soir, la famille s'est couchée aux alentours de minuit et demi. Le chien était alors dans le jardin, en bonne santé dans sa niche. C'est le matin que la famille a découvert l'animal blessé. « Nous avons d'abord cru qu'il avait été renversé ou touché par une voiture. Puis nous avons découvert des traces de sang sur le portail blanc électrique. » Les tâches de sang retrouvées sur le chemin ont mené les gendarmes jusqu'à un carrefour proche d'une centaine de mètres du domicile des propriétaires de Tigrou. La piste s'arrête là, tout près d'un hameau voisin.
Installée à Cercoux depuis deux ans, la famille de Clarisse Bijaye n'a jamais connu de problèmes particuliers sur la commune. Très choquée et révoltée par le traitement infligé à son animal, cette mère de famille a distribué des tracts dans les boîtes aux lettres de ses voisins et diffusé un communiqué sur la radio locale RCM. « J'aimerais que la personne qui a fait ça se dénonce ou qu'un témoin puisse faire avancer l'enquête des gendarmes », explique-t-elle.
Un chien résistant
Traumatisé par cette expérience, le chien d'un naturel joueur est devenu craintif et dort beaucoup. Le vétérinaire a dû énucléer l'œil de Tigrou et retirer des fragments osseux des chairs, preuve de la grande violence des coups portés à plat.
« Les blessures étaient bien plus impressionnantes après avoir tondu l'animal, explique le vétérinaire mais le plus spectaculaire reste le fait que l'animal parvienne à se maintenir sur ses quatre pattes. »
Ces plaies volontaires causées par une machette ou une arme analogue constituent un acte de cruauté envers un animal.
Un geste puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende par la loi.