Véritables amis de la famille

De letelegramme.com

Quand la collection d'oiseaux vire à la passion. Des éleveurs du Morbihan étaient en concours, ce week-end, à Vannes. Des juges sont venus évaluer leurs protégés. De la posture à la couleur, c'est plus qu'un concours de beauté.

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Yves Corfmat préside l'Oiseau-club vannetais. Il héberge chez lui une cinquantaine de volatiles qui font partie de son quotidien. Il a sa propre collection, son épouse a aussi la sienne. Ce sont de vrais passionnés. Tout ce qui touche à l'oiseau ne doit pas à avoir de secret pour eux. Et comme pour tout collectionneur qui se respecte, ils ont leur numéro d'éleveur répertorié à l'Union ornithologique de France. Leurs oiseaux sont bagués, leur génétique est connue et ils ne peuvent être issus que de reproduction en volière. «Il y a interdiction formelle de capturer dans la nature. Nous militons pour la protection des espèces», souligne Yves Corfmat.

Des juges de beauté

Ce sont 650 oiseaux qui ont été livrés, samedi, dans la salle de Keranguen, à l'expertise de juges. Là aussi une espèce rare. Leur venue doit être réservée un an à l'avance. Ces éminents spécialistes ont chacun leurs sujets de prédilection: becs crochus, petits exotiques, canaris, colombidés. On leur apporte les cages et ils cochent méthodiquement toutes leurs observations sur une fiche de notation. Ces juges sont triés sur le volet, après passage d'un examen officiel, auprès de la commission des juges de l'Union ornithologique de France. Ils sont alors demandés partout où il y a des concours en France, voire à l'étranger.

Parfois des intimes

Pour les éleveurs, la satisfaction est grande d'obtenir un prix et c'est l'assurance d'avoir du succès lors des bourses d'échanges. «Ce qu'on cherche surtout, c'est d'éviter la consanguinité», indique Yves Corfmat. À Vannes, ces amateurs se retrouvent tous les premiers vendredis du mois, au Palais des arts. C'est là que les nouveaux venus apprennent à voler de leurs propres ailes pour apprendre à bien soigner leurs protégés. Car l'oiseau devient vite membre de la famille. On recherche son chant, la beauté de son plumage. «Mais il y a aussi le relationnel», souligne Yves Corfmat. Si avec le canari, les rapports sont limités, précise-t-il, en revanche des espèces peuvent devenir de véritables intimes. Surtout si celles-ci ont la maîtrise de la parole verbale. Ce qui est le cas des grandes perruches. «Elles peuvent imiter non seulement la voix humaine mais les bruits de la maison et même associer un mot à une scène comme le fait de dire bonjour à l'arrivée de quelqu'un dans une pièce», précise Yves Corfmat. Lors d'un précédent concours à Vannes, on a même entendu un «bec crochu» reproduire les aboiements d'un chien. Une nouvelle version de la voix de son maître...

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