De cyberpresse.ca
(Québec) Quand on fait du ski alpin, de la raquette ou du ski de fond, ça se passe en hiver. Quand on fait du canot ou du vélo, c'est en été que ça se passe. Les sports et les loisirs sont la plupart du temps liés à des saisons, mais pour l'observation des oiseaux, qui est devenue une des activités de plein air les plus prisées dans le monde, c'est toute l'année que ça se passe.
Chaque saison offre des perspectives tout à fait différentes. Le printemps, c'est la grande migration et nous sommes envahis par des millions d'oiseaux en quête d'un habitat pour nicher et ainsi assurer la survie de l'espèce. Il y a les oiseaux qui ne font que passer, en route vers des destinations plus au nord, mais ils s'arrêtent chez nous l'espace de quelques jours ou de quelques semaines pour se reposer et se nourrir avant de repartir vers leur destination finale.
Il y a aussi ces oiseaux qui s'arrêtent dans nos parages parce que c'est ici qu'ils ont choisi de nicher. Eux, on les observe tout l'été. On assiste à leurs parades nuptiales, à la construction de leur nid, à la ponte de leurs oeufs, à l'éclosion de ces derniers, à la becquée donnée aux petits qui par la suite voleront de leurs propres ailes. Tout ça est fascinant.
Quand arrive l'automne, les grands migrateurs du nord nous visitent à nouveau, ils sont en route vers des cieux plus cléments où ils trouveront la nourriture pour passer l'hiver. Nos migrateurs à nous prennent aussi graduellement la direction du sud; c'est une question de survie. Ici, ils ne pourraient pas survivre à l'absence quasi totale de nourriture. Pensons simplement aux hirondelles, aux merlebleus ou à tout autre oiseau du genre : s'ils restaient, ils ne trouveraient plus un seul insecte à se mettre dans le bec et ils seraient voués à une mort certaine.
Reste l'hiver, tout aussi riche en observation d'oiseaux. Durant cette période, ce sont nos résidents permanents qui prennent toute la place. La quête de nourriture leur est un peu plus difficile, mais ils arrivent à en trouver suffisamment pour survivre.
Dans les arbres, il reste des petits fruits qui font leur régal. Il y a aussi des graines qu'ils retrouvent çà et là et qui leur assurent la subsistance. Et une de leurs grandes sources d'approvisionnement, il ne faut pas l'oublier, ce sont les mangeoires que nous garnissons dans nos cours ou nos jardins.
En hiver
Durant la saison froide, si on veut vraiment aider les oiseaux à survivre, il y a des incontournables. Le tournesol et le chardon sont une bonne base, mais il faut aussi penser à des choses plus costaudes comme le suif, un élément dont ils ont grandement besoin en hiver. En plus, ils en raffolent. Ne surtout pas oublier de donner de l'eau aux oiseaux en hiver, ils en ont tellement besoin.
Je vous donne donc quelques recettes qui ont fait leurs preuves. Les deux premières proviennent d'une lectrice, Céline Filion. Il y a une recette d'été et l'autre d'hiver. Les deux autres sont tirées d'une revue de la collection Terre à terre.
Milan à queue fourchue
À propos du milan à queue fourchue observé à Saint-Jean-Port-Joli dont je parlais la semaine dernière, Serge Cloutier, un lecteur de Charlesbourg, m'écrit ceci : «Suite à la lecture de votre chronique d'aujourd'hui, je voudrais ajouter que vous pouvez enlever le point d'interrogation à votre titre, car si l'observation de M. Caron n'est pas certaine à 100 %, je peux vous confirmer que cet oiseau a déjà été observé au Québec à au moins deux occasions. Comme on peut le voir dans les archives du site des Oiseaux rares du Québec, il a été vu à Québec le 8 juin 2008 et à Sacré-Coeur près de Tadoussac le 30 juillet de la même année. Je ne crois pas me tromper en disant qu'il a été vu aussi il y a quelques années près de Baie-Comeau. Je connais personnellement des gens qui l'ont observé et photographié alors.»
Un premier harfang
Pierre Samson me signale avoir observé un premier harfang cet automne : «Lundi le 7 novembre à 14h, sur la route du Mitan, qui sépare le village de Sainte-Famille et Saint-Jean à l'île d'Orléans, un harfang des neiges trônait dans toute sa majesté sur un piquet de clôture dans un pré près de la route. Je me suis arrêté et l'ai observé pendant plusieurs minutes, il m'a vu et il ne s'est jamais envolé. Une heure plus tard, à mon retour de Saint-Jean, il était toujours sur son piquet. À noter que le village de Saint-Jean est directement situé en face de Saint-Michel-de-Bellechasse. La saison s'annonce meilleure que l'an dernier.»