Une fois n'est pas coutume , encore qu'avec la L.P.O cela pourrait le devenir , ce n'est pas la maltraitance contre nos amis à plumes que nous dénonçons aujourd'hui , mais la maltraitance contre ceux qui sauvent nos plumeaux .
J'ai été sidéré une fois de plus par l'attitude , disons en étant poli , stupide et bassement ( financièrement ? ) intéressée , de cette association .
Je vous invite à relayer cet article dans vos blogs et forums auxquels vous participez .
Merci .
Le Fondateur du Forum .
De sudouest.fr
Il avait recueilli deux merles blessés : l'ornithologue au tribunal Un ornithologue est jugé par la cour d'appel de Pau (64) pour avoir recueilli deux merles blessés et deux œufs de pinson abandonnés. Il est interdit de détenir des espèces sauvages.Christian Bérit-Debat au côté de son avocat, Me Antonin Le Corno, à l'entrée de la cour d'appel de Pau. Le procureur avait fait appel de la relaxe prononcée par le tribunal correctionnel. (Suire Thierry)
«Ce n'est pas un voyou que vous jugez. » Signé de l'avocat général Richard Pineau, l'éloge est destiné à l'homme qui s'était avancé deux heures plus tôt, d'un pas lent, à la barre de la cour d'appel de Pau. Plus que par le poids de son casier judiciaire, c'est grâce à son impressionnant palmarès que Christian Bérit-Debat, 63 ans, est connu dans le Béarn : 130 titres de champion de France, quatre titres de champion d'Europe et sept titres de champion du monde. Tous obtenus dans sa discipline : les concours d'ornithologie, lors desquels ses rossignols du Japon font admirer leur plumage jaune fluo, orange vif ou encore vert mousse.
C'est pourtant cette passion vieille de quarante-huit ans pour les oiseaux qui a conduit le président du club ornithologique de Lescar, une ville campée aux portes de Pau, devant la cour d'appel, hier matin.
Espèces non domestiques
Il doit se défendre de cinq délits relevés par les gardes de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) lors d'un contrôle de son élevage amateur, effectué en avril 2009. Leur attention avait été attirée par la présence dans les volières, au milieu de la quarantaine de rossignols du Japon, de deux merles et de deux pinsons des arbres. « Des espèces non domestiques pour lesquelles il n'avait pas d'autorisation », pointe un représentant de l'ONCFS, en ajoutant que le pinson est « protégé par un arrêté ministériel ».
Christian Bérit-Debat se défend d'être un délinquant : il dit avoir récupéré les œufs, un peu plus tôt, dans son jardin, dans un nid fragilisé qui menaçait de tomber d'un arbre. L'ornithologue est formel : « La couveuse avait quitté le nid. » Il s'est donc emparé des deux œufs pour les faire couver par une de ses femelles canari. Or, le prélèvement d'œufs dans le milieu naturel est interdit… « Sans couveuse, les œufs avaient une durée de vie de six heures », s'étrangle son avocat, Me Antonin Le Corno (barreau de Pau).
« Je ne suis pas choqué sur le plan moral qu'il récupère ces œufs, tempère l'avocat général, mais en revanche leur utilisation est anormale : il s'est arrogé au fil du temps des droits qu'il n'avait pas en gardant les pinsons pendant plus d'un an. » Me Le Corno vole au secours de son client : « Les pinsons sont nés en captivité. Ils ne pouvaient pas être relâchés à moins d'un an. »
État de nécessité
Quant aux deux merles noirs, l'ornithologue assure qu'ils lui « ont été confiés ensanglantés après avoir été attaqués par des chats, en mars 2008 ». Et un an plus tard, il certifie qu'ils « n'étaient pas en état » d'être remis dans la nature.
« La loi ne connaît pas les bons sentiments », assène l'avocat général, avant d'étriller le tribunal correctionnel « et la pure invention juridique paloise ».
En première instance, Christian Bérit-Debat avait été relaxé par le tribunal correctionnel de Pau. Les juges avaient en effet retenu l'état de nécessité. Le procureur avait fait appel.
Pour les fonctionnaires de l'Environnement, Christian Bérit-Debat aurait dû contacter le centre de soins géré par l'association Hegalaldia. Situé au Pays basque, à Ustaritz, il est présenté par la Ligue de protection des oiseaux (LPO) comme « un hôpital des oiseaux et animaux blessés ».
« Amusez-vous à appeler l'association un dimanche pour dire que vous avez un merle blessé dans votre jardin ! » piaffe Me Le Corno.
Pour Me Hervé Espiet (barreau de Bayonne), l'avocat de la LPO, qui s'est portée partie civile, le danger vient « des gens qui peuvent ramasser des œufs sauvages dans la nature et les conserver ».
Les tigresses de Bengale
C'est pourquoi il demande 1 500 euros de dommages et intérêts pour la LPO. « Le ministère public se satisfera d'une peine de principe : une amende assortie du sursis », requiert sobrement l'avocat général.
Me Le Corno plaide la relaxe en citant d'autres précédents animaliers dans lesquels les propriétaires n'ont pas été condamnés pour la détention de leurs bêtes sauvages : des boas constrictors, des cygnes tuberculés et même des tigresses du Bengale… La cour d'appel rendra sa décision le 28 juin.
Sources : http://www.sudouest.fr/2012/03/16/prises-de-bec-a-la-barre-660238-7.php