De lejsl.comRoger Michaud participe, avec cinq de ses pigeons, au Tour de France colombophile qui se déroule en ce moment. Mais au-delà de l’aspect sportif, c’est la passion de l’animal qui prime.
Roger Michaud possède plusieurs pigeonniers. Les oiseaux sont installés par deux dans chaque case. Photo F. D.-P.D’abord pigeon messager, puis pigeon militaire, le pigeon voyageur a toujours attiré pour ses capacités extraordinaires. Un oiseau qui revient toujours à son pigeonnier. Il y en a un, en Mâconnais, qui figure en bonne place parmi les amateurs de ces oiseaux : Roger Michaud. Le président de l’association colombophile L’Express Mâcon possèd 200 à 250 pigeons voyageurs.
Dans son petit hameau de La Roche-Vineuse, nul ne pourrait deviner qu’un tel cheptel se cache dans son jardin. Et sa passion remonte à loin : « Petit, mon voisin avait des pigeons, ça m’a toujours intéressé. » Ensuite, la rencontre avec d’autres personnes détenant des pigeons a été déterminante. En 1994, il s’intéresse plus particulièrement au pigeon voyageur. « Pour essayer de comprendre comment il arrive à se repérer. On a l’espoir qu’il revienne dans le colombier. Comment il fait ? Pourquoi il est passé par là ? », s’interroge Roger Michaud. « Enfin, j’espère qu’on ne trouvera jamais… »
Ses yeux pétillent quand il parle de ses pigeons. Et même si sa femme, Édith, « ronchonne » un peu quand on évoque le nombre de pigeons, le temps consacré à leur entraînement, l’entretien des pigeonniers, ils admettent tous les deux que c’est une passion familiale. « Il faut que tout le monde soit partant. On est pris tous les week-ends, ça demande du temps et de l’investissement pour se déplacer. Alors, ce n’est pas possible autrement. »
Lutter contre une mauvaise image
Ce qui les agace surtout, c’est l’idée que les gens se font des pigeons en général. « On tient un stand pour 1.2.3 Mâcon, mais personne ne vient vers nous. Pire, quand des enfants veulent approcher, les parents les en empêchent », regrette Édith.
Des oiseaux qui réclament à manger, salissent, envahissent les villes… « Mais c’est de la faute des gens ! S’ils ne leur donnaient pas à manger, ils iraient chercher ailleurs. Dans certaines villes, ils ont installé des pigeonniers, et ça marche bien ! », rétorque Roger Michaud. Car, paroles d’expert, « mes pigeons ne vont pas sur les toits des maisons. Ils ne se posent que sur leur pigeonnier. C’est un plaisir de les voir voler ».
Julie et La Teigne sont donc bien dressées, ou plutôt, bien nés, puisque c’est leur instinct qui parle. « Ils ont tous leur caractère. Les plus à part, on leur donne un petit nom en fonction. Julie, elle nous suit partout. La Teigne, je vous laisse imaginer… »
Source : http://www.lejsl.com/edition-de-macon/2012/07/09/un-plaisir-de-les-voir-voler