De ouest-france.fr
L'action passe presque inaperçue pour les habitants de la commune, un vol de quelques dizaines de pigeons voyageurs effectue un ballet incessant dans un ciel nuageux.
Non loin de là, près de son pigeonnier, un homme, Jean-Yves Régnault, épie ses oiseaux qui sont à l'entraînement. Le virus l'a contaminé en 1974, lorsqu'il était voisin de Joseph Lemercier, colombophile averti. Le sentant intéressé, Joseph l'incite à adhérer à la société colombophile du Courrier Fougerais.
En 1975, en compagnie de trois autres amateurs, il participe à la création de la société des Voltigeurs de Javené.
Pérenniser les meilleurs
À cette époque, les pigeons de concours ne sont pas très performants. Alors l'équipe fait appel à un spécialiste trieur, belge, qui les initie à sélectionner les pigeons pour l'accouplement, afin de pérenniser les meilleures souches.
« Dès l'année suivante, les résultats en concours sont meilleurs, en 1978, au concours de Périgueux, un de mes pigeons bat le record de Bretagne avec une vitesse moyenne de 103 km/h. En 1978 et 1979, je termine à la 1 er place au classement fédéral région Bretagne. »
Depuis, les places d'honneur se suivent, dans les concours qui se déroulent d'avril à fin juillet. Chaque week-end, 20 à 25 pigeons sont engagés, dans les différents concours de vitesse, pour une distance d'environ 300 km, de demi-fond, 450 km, ou de fond, jusqu'à 1 000 km.
« Les résultats de l'année 2011 ne sont pas exceptionnels. J'ai un pigeon qui a volé à 108 km/h en demi-fond, le vainqueur a volé à 115 km/h de moyenne ! Je termine 11 e au classement fédéral. »
Leur passer la bague au pied
Les pigeons sont équipés maintenant d'une bague électronique qui envoie un signal à un boîtier récepteur lorsque le pigeon rentre au pigeonnier. « Cela nous facilite la tâche car, auparavant, il fallait de la patience pour guetter l'arrivée des oiseaux, il m'est arrivé de m'assoupir et de manquer l'heure d'arrivée d'un pigeon ! »
Le pigeonnier compte actuellement une centaine de pensionnaires. Afin de renouveler la volière, 30 à 35 naissances ont lieu chaque année. La nourriture est à base de maïs et d'un mélange composé d'une dizaine de variétés de graines.
Si vous apercevez un pigeon voyageur blessé, ou fatigué, recueillez-le. Une bague, placée sur l'une des pattes, indique les coordonnées téléphoniques du propriétaire.