De lunion.presse.frVoilà un oiseau somme toute facilement reconnaissable. Grâce à ses doigts vigoureux et à sa queue utilisée comme gouvernail, s'immerger dans l'eau limpide des cours d'eau pendant 5 à 7 secondes, y capturer larves d'insectes, mollusques, crustacés et petits chabots est un jeu d'enfant pour cet oiseau surprenant, aussi appelé « merle d'eau ». Avouez que ce n'est pas banal.
Ne le cherchez pas dans les arbres : il se perche rarement à plus d'un mètre de hauteur, et lorsqu'il explore son ruisseau favori, il le survole rapidement au ras de l'eau en suivant les méandres.
Dès la mi-mars, la femelle dépose de 4 à 6 œufs sous un pont ou dans un mur bordant l'eau. Comme ses rejetons désertent le nid 8 à 10 jours avant de savoir voler, souvent, elle n'attend pas qu'ils soient émancipés avant d'attaquer la deuxième nichée.
Parmi ses autres exploits, citons un déplacement de 5 km en 11 ans et un autre de 20 km en 6 mois seulement. Admirable mais pas au point de le faire figurer dans le Livre Guinness des records migratoires.
J'allais oublier ce détail : comment le reconnaître ? Facile. Une boule brune prolongée d'une courte queue et qui arbore un magnifique plastron blanc, c'est lui !
Pour en savoir plus : Les Oiseaux des Ardennes. 424 pages. 20 euros. En vente au ReNArd : 03.24.33.54.23.
Source : http://www.lunion.presse.fr/article/le-journal-de-lete/a-tire-daile-le-cincle-plongeur _________________