De nordinfo.comObserver une tourterelle sur un fil ou aux mangeoires est une habitude familière dans nos cours et nos jardins.Photo MDF_Wikimedia
La tourterelle triste porte bien son nom puisqu’elle lance de manière répétitive une plainte évoquant la mélancolie. Presque à coup sûr, il s’agit d’une tourterelle triste, un oiseau brunâtre aux teintes de gris et de rose pâle qui présente un fin collier noir, des pattes rouges et une longue queue bordée de blanc, sans oublier quelques taches noires sur le dos.
La tourterelle triste porte bien son nom puisqu’elle lance de manière répétitive une plainte évoquant la mélancolie. Elle fait partie de la famille des columbidés qui regroupe plus de 320 espèces sauvages à travers le monde, dont les tourterelles, les pigeons et les carpophages.
De plus, plusieurs espèces de tourterelles d’élevage sont offertes dans les animaleries. Celles-ci peuvent s’échapper des cages et des volières et vivre durant une certaine période à l’air libre.
C’est le cas de la tourterelle rieuse, observée parfois aux mangeoires. Elle a même déjà réussi à traverser l’hiver, blottie dans des cours de maisons d’Alma et de Bromptonville (Estrie).
Elle ressemble beaucoup à la tourterelle triste, se distinguant par sa couleur légèrement plus pâle et son collier noir plus prononcé.
La tourterelle rieuse porte mal son nom, car son chant évoque la monotonie, voire la tristesse. Elle égrène une série de «oooooooo», entrecoupée d’une pause.
La tourterelle turque: nouvelle espèce au Québec
Sait-on qu’on peut voir la tourterelle turque au Québec? Cette nouvelle espèce de l’avifaune québécoise a en effet été découverte en 2011, à Sainte-Brigide-d’Iberville, en Montérégie. L’espèce a même engendré des oisillons, un fait confirmé dans le cadre de l’Atlas des oiseaux nicheurs du Québec, un projet colossal d’une durée de cinq ans (2010 à 2015).
Récemment, au mois de juillet, elle a aussi été observée à quelques reprises à une mangeoire de Saint-Flavien, dans Lotbinière. L’apparence de la tourterelle turque rappelle beaucoup celle de la tourterelle triste. Elle peut être identifiée par sa queue plus pâle et l’absence de taches noires sur le dos. Elle se démarque également par son chant plus sonore.
Originaire d’Asie, la tourterelle turque a colonisé l’Europe au XXe siècle et a ensuite été mentionnée en Floride, au milieu des années 1980. Depuis, elle a rayonné dans plusieurs régions des États-Unis, en particulier en direction du nord-ouest.
Curieusement, il n’existe aucune trace de nidification en Nouvelle-Angleterre, la région américaine la plus proche du Québec. La nidification de l’espèce au Québec est donc exceptionnelle, étant donné que les oiseaux nicheurs les plus proches se trouveraient dans le sud de la Pennsylvanie.
La tourterelle à ailes blanches est une autre espèce à apparaître de manière inusitée dans le ciel québécois. Cet oiseau du sud-ouest des États-Unis a été vu à quelque 35 reprises au Québec, notamment à Saint-Thomas, dans Lanaudière, en 2008, et à Saint-Hyacinthe, en 2011. Elle arbore un plumage brun grisâtre et montre une bande blanche très nette sur les flancs, visible au repos et en vol.
Les oiseaux de la famille des columbidés aiment «manger des roches», c’est-à-dire qu’ils ingèrent du gravier afin de favoriser le broyage des graines.
Les tourterelles sont reconnues pour leur comportement «romantique» au moment de la saison des amours. Le mâle claque des ailes et hoche la tête devant la femelle, tout en émettant un roucoulement prolongé.
Journaliste indépendant pour divers magazines et autodidacte dans l’apprentissage de l’ornithologie, Bernard Cloutier est membre de la Société ornithologique de Lanaudière. Il est aussi animateur, guide et conférencier. Pour lui écrire: b.clou@hotmail.com
Source : http://www.nordinfo.com/Actualites/2012-08-10/article-3049829/Tourterelle-triste-Tourterelle-rieuse/1