De lunion.presse.frARDENNES. Didier Gillot est, depuis toujours, passionné par les oiseaux qu'il élève chez lui et fait concourir toute l'année. Avec un récent titre de champion du monde à la clef.Didier Gillot avec un de ses spécimens d'Aratinga aurea aurea ou bec crochu, est une sous-espèce de Conure couronnée, qui s'apparente au perroquet et vit sur les bords de l'Amazone. DEPUIS son plus jeune âge, Didier Gillot vit entouré d'oiseaux, mais il ne s'est lancé sérieusement dans l'élevage et les concours qu'à partir de 2007, intégrant le Canari club ardennais.
Sa patience et sa passion viennent de lui apporter la consécration. Après avoir amassé neuf titres de champions de France, il vient d'être sacré champion du monde au cours du 61e championnat du monde des oiseaux d'élevage qui a eu lieu à Hasselt (Belgique) du 17 au 27 janvier.
Il concourait avec un « stam », c'est-à-dire un lot d'élevage constitué de quatre oiseaux, en l'occurrence des Aratinga aurea aurea, sous-espèce de Conure couronnée, « bec crochu » ou espèce de perroquet vivant sur les bords de l'Amazone, pour les non initiés.
Avec l'expérience, Didier Gillot s'est passionné pour des espèces jusque-là peu représentées en France et originaire d'Amérique du Sud, comme le Pyrrhura molinae, l'Aratinga aurea aurea ou encore le Kakariki à front rouge de Nouvelle Zélande, et il a fait école.
Ensemble harmonieux
Ses champions nés à son domicile d'Houldizy ont tous obtenu des notes d'excellence, renforcées par un 5/6 récompensant l'harmonie de l'ensemble. Comme pour chaque concours, les juges ont passé au crible la taille, la qualité du plumage, les couleurs, etc.
Leur éleveur n'était pas présent sur place.
Comme pour toute compétition organisée sous l'égide de la confédération ornithologique mondiale ou, nationalement, par l'union ornithologique française, un système de convoyage des oiseaux est organisé avec des lieux de regroupement où les éleveurs déposent leurs compétiteurs.
Didier Gillot a ainsi déposé ses précieux oiseaux à Florange. Une fois sur place, ceux-ci ont été pris en charge collectivement par des bénévoles de la COM. Il a retrouvé ses oiseaux près d'une quinzaine de jours plus tard.
Après une première participation à des championnats du monde, à Tours en 2011, avec des Kakariki, Didier Gillot accède donc au « Graal » des éleveurs.
Une garantie pour se faire connaître et reconnaître des éleveurs français et européens et trouver des acquéreurs pour les descendants de ses géniteurs médaillés.
En ce moment, l'éleveur ardennais possède 35 oiseaux répartis dans des volières disposées dans son sous-sol et en extérieur, car certains oiseaux sud-américains habitués au relief andins s'accommodent très bien de notre climat. « L'hiver, une heure suffit pour s'en occuper. L'été, entre naissances et baguages, ils nécessitent plus d'attention » conclut-il.
Mirko SPASIC
Source : http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/ses-oiseaux-sont-champions-du-monde