De tdg.chUne élue de Versoix a créé une société de transport d’animaux de Saint-Cergue aux Etats-Unis. Une première à Genève.Nathalie Metrallet avec « Hasslan».
Image: Laurent Guiraud Une élue versoisienne, spécialiste en marketing et aquariophile, qui monte une entreprise de transport d’animaux de compagnie. L’idée peut faire sourire, elle n’en demeure pas moins sérieuse. Depuis des mois, Nathalie Métrallet convoie chiens, lapins et furets dans son monospace spécialement aménagé. «C’est la seule entreprise offrant un tel service à Genève et ayant obtenu notre agrément», précise le vétérinaire cantonal.
Pour les overbookés
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, Nathalie Métrallet n’héberge pas des colonies de chiens et de lapins; mais des dizaines de poissons et minicrevettes dans un bac de 200 litres. C’est par amour des bêtes que cette aquariophile s’est lancée dans le transport d’animaux, mais aussi parce qu’elle a décelé une demande dans ce domaine.
Il y a un an, elle a créé Animaux-Voyageurs, «qui assure le transport des compagnons». L’offre s’adresse à la petite dame de Saint-Cergue qui voulait amener son vieux chien chez le vétérinaire mais ne peut plus conduire, comme aux propriétaires overbookés qui n’ont pas le temps d’amener Médor en pension avant de partir en vacances. Pour ce genre de transport, les tarifs oscillent entre 20 et 400 francs selon le service et les kilomètres parcourus.
Nathalie affiche une trentaine de transferts au compteur pour le moment, du lapin au serpent. Y a-t-il des espèces bannies du service? «Oui, celles qui sont en voie de disparition ou interdites en Suisse comme le chien à nez plat.»
Ramené aux Etats-Unis
Le champ d’activité de l’entreprise ne se limite pas au canton mais inclut aussi l’international. Nathalie Métrallet vient d’ailleurs d’effectuer un «vol accompagné» avec un berger allemand, direction les Etats-Unis. Comptez 5000 fr. pour ce service (mais le prix varie selon le prix du billet, le type d’animal et la destination).
«Un couple installé à Genève est retourné vivre aux Etats-Unis et peu de temps après son installation, il a voulu faire venir son chien. Le mari travaille dans l’armée et il a prévu que son berger allemand l’accompagne sur une base de réhabilitation destinée aux soldats de retour de guerre! J’ai donc fait le voyage avec l’animal, en m’assurant de son état de santé entre les transits, en prenant en charge les aspects administratifs.» Ceux-ci sont d’ailleurs nombreux et nébuleux pour le non-initié. Comme un colis – un colis précieux entendons-nous – un animal engendre des taxes, doit passer les douanes et doit avoir effectué plusieurs vaccins, sa cage est soumise à une taille réglementaire… Tout comme les compagnies aériennes, certains pays sont plus restrictifs que d’autres, rapporte Nathalie Métrallet. «Les pays insulaires, tels l’Australie, mettent même parfois en place un système de quarantaine.»
Une rampe pour les seniors
Des contraintes, il y en a aussi pour les trajets professionnels en voiture. Car on ne transporte pas un caniche comme un paquet postal: «J’ai dû suivre des formations, notamment pour apprendre à manipuler des animaux, et mon véhicule répond à divers critères.» Bac pour la rétention des déjections, cages de transport de différentes tailles et solidement arrimées, grillages installés aux deux vitres arrière pour une bonne aération, récipients d’eau à disposition, trousse de secours, entre autres. Et une rampe pour les vieux chiens atteints de rhumatismes!
Pour l’instant, Nathalie Métrallet ne vit pas encore de son activité de convoyeuse mais doit compter sur la rentabilité de son autre entreprise, spécialisée en marketing.
Source : http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/taxi-animaux-compagnie/story/26579021