Près de 700 oiseaux protégés retrouvés congelés

De sudouest.fr

Lors du contrôle d'une voiture à Houeillès, dans la nuit de samedi à dimanche, le conducteur transportait dans le véhicule une vingtaine d'oiseaux, morts et congelés.

Les douaniers d'Agen, accompagnés de collègues de Périgueux, ne s'attendaient pas à tomber sur une telle découverte, lors du contrôle d'une voiture à Houeillès, dans la nuit de samedi à dimanche. Le conducteur transportait dans le véhicule une vingtaine d'oiseaux, morts et congelés.

Aidés des agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, les douaniers ont déterminé qu'une dizaine de ces oiseaux étaient protégés par la convention de Washington, qui réglemente le commerce des espèces de faune et flore menacées d'extinction.

Perruches et milans

Le conducteur, mis en retenue douanière, a avoué conserver chez lui, à Tarbes (Hautes-Pyrénées), plusieurs autres espèces d'oiseaux soumises à la même réglementation. Effectivement. Quelque 700 animaux à plumes ont été saisis dans les congélateurs du Tarbais, parmi lesquels, entre autres, des perruches et des milans. Taxidermiste de son état, l'homme, âgé de 35 ans, avait sans doute pour objectif de revendre les bêtes une fois empaillées. Un « trafic rentable » déplore Alain Dal Molin, secrétaire de la Société pour l'étude, la protection et l'aménagement de la nature en Lot-et-Garonne (Sepanlog). « La valeur des espèces n'est pas prise en compte dans ces trafics, qui rapportent pourtant plus que les cigarettes ou l'alcool » poursuit le défenseur du patrimoine vivant, exprimant son « ras-le-bol » et appelant à des sanctions plus dissuasives.

Huit tortues en juillet

D'ores et déjà, la Sepanlog a annoncé qu'elle se portait partie civile dans cette affaire, dont l'enquête est conduite par les services spécialisés des douanes. Fin juillet, ce sont huit tortues marocaines, elles aussi protégées par la convention de Washington, qui avaient été récupérées, vivantes, lors d'un contrôle des douanes, sur l'A 62. Champ « relativement nouveau pour les douanes », indique Alain Dal Molin, le trafic des espèces animales et végétales donne systématiquement lieu à une plainte de la Sepanlog sur le Lot-et-Garonne.

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Quelle horreur !!
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