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 La chasse au Liban : un vrai carnage

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joel16
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MessageSujet: La chasse au Liban : un vrai carnage   La chasse au Liban : un vrai carnage EmptyMer 25 Jan - 18:17

De ornithomedia.com

Si l’on part du principe que la pratique de la chasse induit le respect d’un certain nombre de lois et de règles de bon sens, alors l'activité cynégétique au Liban se rapproche plus du braconnage à grande échelle. Les observations de terrain effectuées pendant une dizaine de jours en octobre 2011 par Benoît Forget confirment l’ampleur catastrophique du phénomène, encore renforcée par une indifférence quasi généralisée.
Le Liban ne manque pourtant pas d’atouts naturels, notamment sa côte rocheuse et sablonneuse et ses deux chaînes montagneuses (le Liban et l'Anti-Liban) séparées par la plaine fertile de la Bekaa. Grâce à des climats et des niveaux de précipitations variés, les écosystèmes sont très divers pour un petit pays.


La chasse au Liban : un vrai carnage Liban110
Situation des sites visités en octobre 2011 par Benoît Forget

La chasse au Liban : un vrai carnage

Un lieu de passage pour des millions d'oiseaux

Le Liban se trouve aussi sur l’une des principales routes migratoires : des millions d'oiseaux migrateurs du Paléarctique (le chiffre de 120 millions a été évoqué pour son voisin du sud, Israël) se rendant ou revenant de leurs quartiers d’hiver le survolent ou s'y arrêtent. De nombreux observateurs se rendent ainsi chaque année en Israël pour assister à ce passage et rechercher des raretés. Au contraire, les rapports de voyage sur le Liban sont rares. Si la liste totale des espèces notées en Israël se monte à quelque 540, celle du Liban n’en compte que 370 (source : Fatbirder 2011). Pourtant le pays comprend quelques secteurs très attractifs, comme la zone désertique de Ras Baalbek

Des lois votées ...

L’ampleur de la pratique de la chasse au Liban explique sûrement cette situation. Officiellement, la chasse a été totalement interdite au Liban le 1er janvier 1995 à l’initiative de la Société de Protection de la Nature au Liban (SPNL), du Ministère de l’Environnement et de multiples collectifs internationaux. Prise pour une durée de cinq ans au terme d’un accord international impliquant l’Union européenne et les Nations-Unies et assortie d’aides financières substantielles, cette mesure radicale était sensée permettre à l’État de se doter d'instruments viables pour une réelle gestion de la chasse. Cette mesure avait alors suscité de vives réactions.
En février 2004, le Liban a voté une nouvelle loi (numéro 580) recadrant officiellement cette activité. Il est désormais nécessaire d'avoir un permis de port d’armes, un permis de chasse valable un an et une police d’assurance. Cette loi précise aussi qu’il est interdit de chasser à certaines périodes de l’année, dans les villes et les villages, les réserves naturelles, les jardins publics, près des lieux de culte et entre les habitations. De même, les pièges sont proscrits. De nombreuses espèces migratrices sont également protégées.
Le Liban ne compterait ainsi officiellement que 20 000 chasseurs en règle. Mais de 20 à 25 millions de cartouches sont vendues dans le pays chaque année : cherchez l’erreur.

Un manque de moyens

Dès le départ, cette loi n'a pu s'appliquer pleinement, les autorités n’ayant ni les moyens ni la motivation de la faire respecter. Certains policiers étant eux-mêmes des chasseurs, et la corruption étant importante, les éventuels problèmes étaient le plus souvent résolus par un simple "bakchich". En réalité, l’essentiel (74 % selon la SPNL) des chasseurs exercerait leur pratique en dehors de toute réglementation. Le nombre réel de pratiquants serait compris entre 60 000 selon les associations cynégétiques et plus de 600 000 selon les associations de protection de la nature. Une chose est sûre : en octobre 2011, dans bien des régions du pays, la moindre parcelle de terrain était arpentée sans relâche et les haies passées au peigne fin par des porteurs de fusils. Ils sont vraiment partout. Et quand on les interroge, ils ignorent souvent jusqu’à l’existence même d’une quelconque réglementation. Le ministre de l’Environnement serait lui-même un adepte de la chasse.
La majorité des chasseurs ne semblent respecter aucune règle, y compris de sécurité : le nombre de blessés par balle admis chaque année dans les hôpitaux du pays est très élevé.

Du pélican au roitelet

La chasse au Liban : un vrai carnage Liban_10
Tarier des prés et hirondelles fièrement exhibés ...
Photographie : Sonam Depris

Au Liban, toutes les espèces sont tirées (voir les photos publiées dans la galerie du groupe Facebook du Lebanon Bird Hunting). Les forums internet valent aussi la peine d’être consultés : on peut y lire par exemple : "on chasse les grives du 10 octobre au 25 mars. Mais l’on chasse aussi les pinsons, les fauvettes (à tête noire, des jardins , babillarde , orphée et épervière ) qui deviennent très grasses à l’automne, ainsi que les Cailles de blés (Coturnix coturnix), les alouettes, les guêpiers, les pipits, les gobemouches, les rougequeues, les rougegorges ... Et ce tout au long de l'année (c'est notre tradition). Certains tirent les hirondelles et même les chauves-souris (quand la nuit tombe). Beaucoup chassent aussi les rapaces".
Bien des chasseurs ne savent pas grand-chose des espèces qu’ils abattent : selon une étude réalisée par la SPNL entre 2004 à 2007, 18 % seulement d'entre eux étaient capables de différencier les oiseaux migrateurs et résidents.
La plupart ignorent (ou feignent d’ignorer) aussi l’impact de cette pratique débridée sur l’avifaune : Abdo el Kareh, 48 ans, chasse depuis l'âge de neuf ans. Ne croyant pas à la raréfaction des espèces, il considère que les tuer en nombre est tout simplement justifiable "parce qu'il y en a des milliers".
Des chasseurs rencontrés durant l'automne 2011 dans la région de Ras Baalbek se vantaient de par ailleurs de chasser le Courvite isabelle (une espèce rare au Liban dont la nidification fut confirmée récemment) dès son retour à la fin du mois de mai.
Certains chassent au printemps, pendant la reproduction. Ils déclarent concentrer leurs prises sur les migrateurs, estimant que cela n'affecte pas l'environnement local.
Mais la chasse a aussi un effet dramatique sur les espèces sédentaires : d’après des recherches menées entre 2002 et 2007 par la SNPL, le nombre d'oiseaux communs aurait diminué de 18 %, contre 9 % dans les années 1990. Cette association estime que 16 espèces sont actuellement en voie de disparition dans le pays.

L'amour des armes

Les armes à feu sont des objets du quotidien au Liban. En parcourant les forums locaux, on découvre que "chaque maison possède au moins un fusil". Les cartouches sont vendues librement partout, pour environ 5 € les 25 (calibre 12 n°9), y compris dans les supermarchés. Beaucoup d'armes automatiques seraient également en circulation, et seraient utilisées parfois (sur les vols de cigognes, de pélicans, ....).
Lors de notre visite en octobre 2011, nous avons tenté de compter le nombre de détonations par minute sans y parvenir tant le crépitement était parfois intense.
L’impact réel sur l’environnement du rejet annuel de tonnes de plombs (entre 640 et 800) est largement méconnu. L'association Birdlife International considère que la contamination sévère de certains sols libanais constituerait une "bombe écologique à retardement.

Une pratique de proximité

Au Liban, la chasse est souvent une activité de proximité : elle se pratique dans son jardin ou dans les vergers proches. Le chasseur s’installe parfois confortablement, seul ou avec des amis : il attend, pas trop longtemps en général, le flux des oiseaux de passage étant continu. C’était le cas de Youssef, la soixantaine finissante, rencontré en octobre 2011 non loin du petit village de Anaa. Comme à son habitude, il avait garé son véhicule dès l’aube le long d’une des allées boisées menant au village. AIl était assis sur sa chaise de jardin, à côté de sa vieille Toyota, dont il avait aménagé le coffre : thermos de café chaud, arak, pâte de figue, radio et téléphone d'un côté, et de l'autre ses prises, déjà nombreuses à 10 h du matin : une bonne vingtaine de Fauvettes à tête noire (Sylvia atricapilla) mâles et femelles bien rangées côte à côte, une petite dizaine de Rougequeues à front blanc (Phoenicurus phoenicurus), quelques Fauvettes des jardins (Sylvia borin), deux Hirondelles de cheminée (Hirundo rustica), un Gobemouche gris (Muscicapa striata), un Pipit des arbres (Anthus trivialis). Il précise : "la saison des pinsons est pour bientôt". Pour lui, la chasse semble être une activité menée tout au long de l’année en fonction du flux et du reflux des espèces. Comme beaucoup d’autres chasseurs, il utilise un enregistreur puissant installé au sommet d’une perche pour attirer les oiseaux. Bien des chasseurs en font usage 24 heures sur 24. C’était notamment le cas aussi aux abords du village de Barouk et en contrebas de la petite aire de stationnement à l’entrée de la réserve des cèdres du Chouf. La diffusion en boucle la nuit d'enregistrements, notamment celui de la Caille des blés (Coturnix coturnix) qui est particulièrement prisée, est suivie des traditionnelles battues matinales. Les impatients n’hésitent cependant pas à chasser aussi avec des projecteurs. D’autres disposent de pièges relevés régulièrement.
Dans certains endroits jugés "stratégiques", comme une belle colline dans la région de Qubayat (province d'Akkar, à la frontière nord avec la Syrie) aux petits champs bordés de haies idéalement orientée nord-sud et donnant au loin sur la mer, la densité de douilles usagées et de boites de cartouches est telle qu’on ne peut pour ainsi dire plus voir la couleur du sol.

Aucune règle

Les règles de sécurité semblent laissées à l’appréciation de chacun, aucun code de conduite ne semble de mise : on tire entre les maisons ou bien on n’hésite pas à s’arrêter de manière impromptue en bord de route pour tenter d’abattre un rapace aperçu quelques secondes auparavant.
Il ne semble pas non plus y avoir d’âge pour pratiquer : on offre parfois un fusil à son fils de dix ans, le calibre des projectiles et des armes évoluant avec son âge. Tout cela est considéré comme normal. Certains pensent même que la chasse constitue une sorte de "rite de passage" entre l’enfance et l’âge adulte. Le fils part chasser avec son père, il est fier de porter un fusil et de bien viser.
La chasse participe aussi d’une certaine reconnaissance sociale. Et la fierté du port d'une l’arme à feu est renforcée par l’ampleur de son tableau de chasse qu’on photographie, qu'on met en en ligne ou que l'on affiche à la fenêtre de sa voiture.

Des fauvettes … en brochettes

Si bien des oiseaux terminent à la poubelle ou sont simplement abandonnés là où ils ont été tués, la tradition veut qu’en automne l'on prépare des fricassées et des brochettes. Ainsi que le précise un chasseur dans un forum, la mi-octobre est particulièrement appréciée : "les oiseaux viennent par milliers et chaque chasseur ramène des centaines de délicieux oiseaux […]. Les guêpiers et les fauvettes contiennent un stock de graisse important, ils ne sont pas mauvais du tout".
Certaines sources évoquent aussi l’existence d’un commerce, y compris transfrontalier. En temps normal, certaines espèces prisées seraient chassées en Syrie, où la chasse est officiellement interdite, puis revendues au Liban aux restaurants (on peut voir dans les menus des passereaux fris ("miqliyyeh" ou des brochettes ("asafeer mishwiyyeh"). Certains observateurs pensent que les troubles en cours en Syrie auraient renforcé la pression de chasse au Liban durant l'automne 2011.

Des initiatives

Birdlife International a lancé un programme de sensibilisation pour une pratique "durable" de la chasse aux oiseaux migrateurs. Des initiatives concrètes sont également menées par des collectifs associatifs locaux, régionaux et nationaux. La SPNL multiplie les programmes et projets soutenus par certaines collectivités locales. : trois "Himas" (zones protégées servant de halte migratoire) ont par exemple été aménagés grâce à des dons internationaux à Qoleileh (au sud de la ville côtière de Tyr), à Kfar Zabad et à Ebl el Saki (dans la plaine de la Bekaa). Ce sont officiellement les municipalités et la population locale qui empêchent les chasseurs d’y abattre les oiseaux et qui protègent la nature car elles en tirent un profit touristique.
La SPNL organise aussi un festival annuel avec des activités servant à sensibiliser les jeunes.
Des études sur le terrain ont permis d’établir 15 Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux ("IBA" en anglais).
Malheureusement, si certaines initiatives sont couronnées de succès comme celles du collectif A Rocha Lebanon, les rares zones sont le plus souvent des îlots "cernés par les chasseurs", comme l'explique Nizar Hani, le coordinateur scientifique de la réserve naturelle des cèdres d'Al-Chouf (au sud-est de Beyrouth).
Parfois, on n’hésite pas à pénétrer dans les zones protégées, quitte à briser les clôtures et les cadenas, comme nous en avons été témoins en octobre 2011 dans la petite zone humide protégée de Chamsine (dans la région d'Anjar), financée par USAID.

Définir des quotas et réglementer l'activité

Pour bien des observateurs, sans gouvernement stable, une police intègre et une prise de conscience générale, l'application des lois relève de l’utopie. Résolument constructifs face à l’ampleur de la tâche, les experts nationaux et internationaux réclament une réglementation efficace de l’activité de chasse au Liban. Ghassan Jaradi, professeur d'écologie et de taxonomie au MAB- CNRS, explique : "la chasse va toujours exister et la prohiber est contre-productif". Animé du même réalisme, Bassima al Khatib, de la SPNL, ajoute : "il faut désigner les espèces et définir des quotas, accorder des licences et former des gardes forestiers".
PA l’heure actuelle, le moins que l’on puisse dire est qu’il y a loin "de la coupe aux lèvres". Certains Libanais reconnaissent l’ampleur des problèmes écologiques pour mieux revendiquer l’exercice libre de leur sport favori. Ils expliquent : "au Liban, il y a plus de chasseurs que d’oiseaux car les espaces verts disparaissent. Les forêts sont incendiées. Les carrières rongent les flancs des montagnes. Le béton envahit les prés et les champs. Les écologistes devraient plutôt élever la voix contre cette destruction de notre environnement que vouloir nous empêcher de chasser".
Des naturalistes en sont même venus à avancer l'idée il y a quelques années que la "peur de la grippe aviaire" (sic) pouvait représenter une chance pour la protection des oiseaux et la réduction de la chasse. Mais d'après les tableaux de chasse découverts durant l'automne dernier, cette menace ne semble pas avoir eu beaucoup d'effet.

Contact Forget Ben : forgetbenoit @ yahoo.fr



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MessageSujet: Re: La chasse au Liban : un vrai carnage   La chasse au Liban : un vrai carnage EmptyMer 25 Jan - 19:55

quel scandale quand meme
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