Arles Camargue : La clinique des flamands roses menacée de fermeture

De mlactu.fr

Le parc ornithologique du Pont de Gau est une institution en Camargue. Créé en 1949, son activité la plus emblématique est aujourd'hui menacée. Cet hiver, au cœur de la vague de froid, beaucoup de médias s’étaient intéressés à cette clinique qui accueille en fait tous les volatiles blessés ou tombés du nid. Chaque année des centaines d’oiseaux sont remis sur pattes ici. Mais aujourd’hui, pour une subvention manquante, elle menace de tout arrêter.

Arles Camargue : La clinique des flamands roses menacée de fermeture Vignet10

Le centre de sauvegarde du parc ornithologique de Pont de Gau est à quelques kilomètres des Saintes-Marie-de-la-Mer, au cœur des marais. L’endroit rêvé pour de nombreux oiseaux et ce n’est pas ce qui manque en Camargue. Dans un coin du parc, non loin du nid d’un couple de cigognes sédentarisées, au-dessus d’un pilonne, on trouve cette petite clinique pour patients à plume. En entrant, l’odeur est forte, et la pièce plutôt petite. « Cet hiver au moment de la grande vague de froid, il y avait des centaines de flamands roses regroupés ici pour avoir chaud » plaisante Benjamin Vollot. Ce vauclusien d’origine travaille depuis plusieurs années au parc. Passionné par son métier, il n’en est pas moins inquiet. « Il y a urgence, urgence de se demander si cette activité est utile ». Chaque année, entre 400 et 800 oiseaux passent entre les mains des soigneurs ; la moitié retrouve la liberté.

La Région Languedoc-Roussillon n’a pas renouvelé sa subvention.

« Ils nous ont expliqué que notre subvention, d’un peu plus de 8000 euros, était une subvention exceptionnelle et que cette année nous ne faisions plus partie des priorités ». La réponse de la région est définitive et donne des maux de tête à Benjamin Vollot. « Le problème c’est qu’on est en juin. Nous avions calculé un budget au plus bas, et aujourd’hui on nous annonce qu’il n’y aura pas de subvention. Mais cet argent, on l’avait compté dans le budget et aujourd’hui on l’a dépensé. » Un centre de soins, c’est beaucoup de dépenses. Entre le matériel vétérinaire, les médicaments, la nourriture, l’électricité et le personnel, les investissements sont importants et les rentrées nulles. La législation européenne interdit le centre de soins de bénéficier de l’argent dégagé par les visiteurs du parc ornithologique. « C’est une législation qui vise à empêcher que l’on puisse reprocher aux parcs qui recueillent des animaux pour les soigner, de remplir les enclos avec les oiseaux qu’on nous aurait apportés. C’est logique en fait de ne pas mélanger les genres.» Le soigneur est pessimiste et annonce que la fermeture du centre, s’il n’y a pas de réponse de la région, sera effective d’ici la fin du mois. Il souhaite que les médias, qui s’étaient déplacés en février quand les flamands roses mourraient de froid, s’emparent du sujet pour faire réagir les collectivités.

Voir la vidéo : http://vimeo.com/44255090

Les vases communicants ?

Ce samedi dans l’Hérault, un nouveau centre de soins est inauguré par la LPO. La Ligue de Protection des Oiseaux s’est installée à Villeveyrac dans des locaux flambants neufs qui leur ont couté plus d’un demi-million d’euros. Le président départemental de la Ligue, Pierre Maigre, dément qu’il y ait un rapport entre l’ouverture de ce centre en Languedoc–Roussillon et la perte de la subvention en Camargue. « Je regrette que ce centre historique soit dans une telle difficulté, c’est lamentable, mais je ne crois pas aux vases communicants. » La Région Languedoc-Roussillon a participé de quelques dizaines de milliers d’euros à la naissance du centre héraultais. Mais Pierre Maigre, qui travaille à la chambre de commerce de Sète, a surtout remué ciel et terre pour trouver l’intégralité des fonds nécessaires au montage de ce projet. S’il est totalement solidaire avec le parc ornithologique de Pont de Gau, il explique qu’en cas de fermeture effective, son centre de Villeveyrac aura les capacités de recueillir les pensionnaires de Camargue. Les blessés devront faire plus de route, mais surtout ce serait une fin malheureuse pour un lieu emblématique du delta du Rhône.

Source : http://www.mlactu.fr/article/arles-camargue-la-clinique-des-flamands-roses-menac%C3%A9e-de-fermeture/687

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Et voilà, malheureusement, l'argent c'est le nerf de la guerre.

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si l'argent public était utilisé et réparti a meilleur esciens,toutes ces institutions pourraient continuer à recevoir des subventions!

mais quand on pense à certaines dépenses faites en haut lieu, ben c'est toujours le petit qui patit...

quel dommage!!

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