De ledauphine.comCet hiver, le centre de soins du parc de Pont-de-Gau a sauvé de nombreux flamands roses. Sauf que cette véritable clinique des animaux risque de fermer ses portes d’ici quelques jours. Faute d’argent pour fonctionner.
Un budget a minima, amputé d’un tiers des subventions
Benjamin Vollot est le chargé de mission de l’association les Amis du parc de Pont-de-Gau. Il continuera à nourrir les petites chouettes qui viennent d’arriver, mais ne pourra plus recevoir et soigner d’autres volatiles.
« Nous avions bouclé un budget a minima cette année, mais un tiers de nos subventions ne nous ont pas été accordées : 8 000 € du conseil régional de Languedoc-Roussillon et 3 000€ de la mairie des Saintes-Maries-de-la-Mer »
Le parc ornithologique de Pont-de-Gau, à l’origine de la création du centre de soins en ses murs, continuera de prêter main-forte à ce centre, devenu il y a quelques années, une structure juridiquement indépendante.
« Nous avons voté un budget très serré, poursuit René Lamouroux, fils du fondateur et à la tête du parc depuis 1974, nous l’avons bouclé en décembre en tenant compte de ces subventions. Fin juin, la moitié était dépensée, comme prévu, sauf que nous venons d’apprendre que nous n’aurions pas la totalité des sommes attendues. Comment fait-on ? »
Des projets à l’arrêt
Du côté de la mairie des Saintes-Maries-de-la-Mer, la réponse est claire : « La commission des finances a attribué une subvention pour l’investissement, pas pour le fonctionnement des années suivantes ».
La Région préfère, elle, payer pour une structure située en Languedoc-Roussillon : un nouveau centre d’accueil pour les animaux par la Ligue de protection des oiseaux vient d’ouvrir ses portes à Villeveyrac.
« À l’heure où l’on parle biodiversité et protection de l’environnement, cela me paraît invraisemblable. Tous nos projets de construction d’un bassin ou d’une grande volière sont à l’arrêt : il nous faudrait faire l’avance des frais, et sans subventions, on va droit dans le mur ! Et que va-t-on dire à ceux qui viennent spontanément nous amener des oiseaux blessés ? » lâche Benjamin Vollot.
Source : http://www.ledauphine.com/societe/2012/07/19/quel-avenir-pour-le-centre-de-soins-des-oiseaux