De ornithomedia.comCouple de Poulets domestiques (Gallus domesticus domesticus).
Source : Andrei Niemimäki / Wikipedia Les capacités olfactives des oiseaux sont étonnantes et encore largement méconnues. On a par exemple découvert que les étourneaux étaient capables d'identifier le sexe de leurs congénères par leur odeur.
Les études sur l'odorat d'espèces ne disposant pas d'organes olfactifs développés et sur son rôle dans le repérage des prédateurs sont particulièrement rares. J. Zidar et H. Løvlie, deux biologistes suédois, ont étudié les réactions comportementales du Poulet domestique (Gallus gallus domesticus), un oiseau dont le bulbe (ou lobe) olfactif a une taille moyenne quand il était exposé à des odeurs fécales de prédateurs (notamment de tigres et de dholes, des canidés d'Asie) et d'animaux herbivores (Antilopes nilgaut et Eléphants d'Asie). Ils ont constaté que les poulets passaient moins de temps à se nourrir et étaient plus vigilant quand ils pouvaient sentir des odeurs fécales de prédateurs. La quantité de fèces n'avait pas d'impact.
Ces résultats démontrent que les poulets peuvent distinguer les odeurs fécales d'herbivores et de carnivores, sans expérience préalable. Ils ouvrent de nouvelles pistes sur la compréhension des interactions entre prédateurs et proies, et plus globalement sur les réponses aux signaux olfactifs et sur la communication chimique des oiseaux.
Source :
J. Zidar , H. Løvlie (2012). Scent of the enemy: behavioural responses to predator faecal odour in the fowl. Animal Behaviour. 12 juillet. http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0003347212002679
Source : http://www.ornithomedia.com/infos/breves/breves_art1_341.htm _________________