De ornithomedia.com
Thrombocytes aviaires ; contrairement aux plaquettes des mammifères, ils ont un noyau.
Source : Animal Health Diagnostic Laboratory / College of Veterinary Medecine / Cornell University
Des chercheurs espagnols de l'université de Cadix et de l'hôpital universitaire Puerta del Mar coopèrent actuellement avec des experts de l'Instituto Butantan de São Paulo (Brésil) pour essayer de mieux comprendre les différences dans la coagulation du sang des humains et des oiseaux. Le professeur Benedito Prezoto, de l'Institut Butantan, a longuement étudié la coagulation du sang chez les oiseaux. Il explique que "contrairement à ce que l'on constate chez les humains, leurs thrombocytes (plaquettes) ont des noyaux. En outre, ils semblent être plus résistants aux thromboses et ils ne possèdent pas certains facteurs de coagulation des humains".
Les plaquettes des mammifères sont de petites cellules énucléées qui forment des caillots (ou thrombi) obturant les vaisseaux sanguins pour empêcher les hémorragies après une lésion. Certains caillots qui se forment dans les veines, les artères coronaires et carotidiennes peuvent être la cause de maladies vasculaires comme les infarctus du myocarde (crises cardiaques), les embolies pulmonaires ou les Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC).
Schmaier et al. (2011) ont constaté que les thrombocytes aviaires réagissaient à la plupart des stimuli activant les plaquettes des mammifères (et servaient aussi à stopper les pertes de sang des vaisseaux endommagés) mais, que contrairement à ces dernières, ils ne pouvaient pas former de thrombi dans les artères. Ils sont plus grands que nos plaquettes et sont moins «collants» (car ils libèrent des substances chimiques différentes) lorsqu'ils entrent en contact avec le collagène (tissu conjonctif synthétisé en cas de rupture d'un vaisseau sanguin).
Lorsque les artères carotides des mammifères sont endommagées, les caillots peuvent bloquer le flux sanguin : ce n'est pas le cas chez les oiseaux, qui seraient ainsi davantage protégés contre les maladies vasculaires.
Félix Ruiz, le directeur de recherches à l'Université de Cadix et à l'Hôpital universitaire Puerta del Mar, a aussi déclaré vouloir étudier les polyphosphates inorganiques dans le sang des oiseaux : ce sont des composants des plaquettes humaines jouant un rôle importante dans la coagulation.
Sources :
- Teleprensa (2011). Científicos gaditanos y brasileños estudian las diferencias entre la coagulación humana y de las aves. Date : 7/11. http://www.teleprensa.es/cadiz-noticia-329665-cientficos-gaditanos-y-brasileos-estudian-las-diferencias-entre-la-coagulacin-humana-y-de-las-aves.html
- College of Veterinary Medecine. Avian Blood Cells. Cornell University. http://ahdc.vet.cornell.edu/clinpath/modules/heme1/avian.htm
- Ornithology. Avian Circulatory System. Eastern Kentucky University. http://people.eku.edu/ritchisong/birdcirculatory.html