De maville.com
Charlie Niemeuzik et Nathalie Bothorel ont effectué un repérage au cimetière de l'Est où les étourneaux avaient, l'an passé, causé des dégâts considérables.
Pour effaroucher ces oiseaux envahisseurs, la Ville a décidé de faire appel à des buses et à des faucons. Hier, à la tombée de la nuit, ceux-ci sont entrés en action dans le quartier de la Roseraie.
« L'idée, explique Nathalie Bothorel, est d'instaurer un rapport proie-chasseur. Les buses et les faucons que nous utilisons sont des prédateurs. Nous nous servons de ces oiseaux pour créer un stress intense auprès des étourneaux. L'objectif est qu'au bout d'un moment, ils se disent on va aller voir ailleurs. » Et, selon la responsable de l'entreprise Rapaces efficaces, cela fonctionne. « Nous sommes intervenus en 2008 à Cholet. Depuis, les étourneaux ne sont pas revenus. »
Un exemple de réussite qui a sans doute conduit les élus angevins à faire appel à cette société spécialisée qui a pour habitude de chasser les étourneaux mais aussi les pigeons, les corneilles ou bien encore les goélands. « Au niveau des services municipaux, nous sommes démunis », déplore Gilles Mahé, l'adjoint au maire en charge du dossier. Alors, avec cette « opération coup-de-poing » qui va se dérouler jusqu'au 3 décembre, il espère bien faire enfin bouger les choses et chasser définitivement les oiseaux en dehors de la ville.
Objectif : éviter aux riverains de la place Ney, de l'avenue Jeanne-d'Arc, de la place Jules-Verne et d'ailleurs de subir le vacarme causé par ces oiseaux venant profiter de la chaleur de la ville pour passer la nuit. « S'il n'y avait que le bruit, témoigne ce couple habitant à proximité du parc Bellefontaine. Il y a aussi les déjections. Quand on se promène à pied, il faut faire attention car on peut glisser. C'est dangereux. » « Il y a un mois, je devais nettoyer ma voiture tous les jours », indique cette autre habitante du quartier qui se réjouit donc de l'arrivée des fameux rapaces chasseurs.
La chaleur du stade
Des rapaces qui ont donc déployé leurs ailes, hier, à la tombée de la nuit, dans le quartier de la Roseraie. Empêchant ainsi des centaines d'étourneaux d'avoir accès au stade Jean-Mermoz qui constitue l'un de leurs dortoirs préférés.
Une chasse spectaculaire à laquelle n'a pu assister Guillaume Maurice, du service des espaces verts de la ville. Et pour cause, dans le même temps et à quelques kilomètres de là, celui-ci lutte, pour sa part et comme à son habitude, avec les moyens du bord. « Désormais, les étourneaux passent la nuit dans les conifères », se lamente-il. Alors, après être passé par l'avenue Jeanne-d'Arc, il se positionne, rue Louis-Gain, entre un séquoia et un conifère. Là, dès qu'un petit nuage d'étourneaux se forme, il dégaine et tire en l'air, avec l'aide d'un petit pistolet, des fusées sifflantes et crépitantes.
Des fusées qui font pas mal de bruit et qui surprennent cette passante. « Vous ne leur faites pas de mal au moins aux oiseaux ? », interroge-t-elle. « Non, non, la rassure Guillaume Maurice. Il s'agit juste de leur faire peur ! »